Ce dimanche 29 mai au matin quatre quartiers de bidonvilles ont été rayés de la carte. Des démolitions prévues de longues dates.
Ce sont de véritables opérations commandos qui ont eu lieu très tôt ce dimanche à Chirongui, au sud de Mayotte. Les démolisseurs étaient mobiles et en quelques minutes ils ont fait le tour du village.
Des familles d’étrangers qui occupaient des terrains privés ce sont retrouvées à la rue.
Selon des témoignages, beaucoup sont partis dès hier vers Mamoudzou ou d’autres localités. D’ailleurs, parmi cette foule autour de l’arbre à palabre de Chirongui, il n’y a que des grands comoriens, avec ou sans papiers.
Les originaires d’Anjouan ont fui, notamment dans la campagne. Des responsables d’associations ont fait un rapide recensement et proposent à ceux qui veulent de descendre sur la Place de La République à Mamoudzou.
Beaucoup ne veulent pas s’y rendre. Une dame en pleurs déclare ne pas vouloir aller s’exposer au soleil.
Elle lance aussi à un homme qui vient la réconforter, « il ne faut plus que les hommes comoriens se marient à des femmes mahoraises. »
A quelques mètres de là, des camions de gendarmes mobiles sont garés avec des militaires à bord. Le commandant est venu prendre des nouvelles auprès de ceux qui organisent les transferts vers Mamoudzou. « Ce n’est pas normale répète l'un d’eux. Il y a des personnes qui ont des permis de séjour parmi les expulsés ».
« Oui, mais vous n’êtes pas expulsés de Mayotte, vous venez juste d'être chassés de terrains que vous occupiez illégalement » a répondu en chibouchi, une habitante de Chirongui.
Les déclarations du nouveau préfet, l’appel du député Aboubacar et les injonctions des ministres ne changent rien. On fait remarquer que dans le "commando" qui a sévi ce matin à Chirongui, il y avait des personnes, surtout des femmes qui sont venues de tous les villages voisins.
Des familles d’étrangers qui occupaient des terrains privés ce sont retrouvées à la rue.
Selon des témoignages, beaucoup sont partis dès hier vers Mamoudzou ou d’autres localités. D’ailleurs, parmi cette foule autour de l’arbre à palabre de Chirongui, il n’y a que des grands comoriens, avec ou sans papiers.
Les originaires d’Anjouan ont fui, notamment dans la campagne. Des responsables d’associations ont fait un rapide recensement et proposent à ceux qui veulent de descendre sur la Place de La République à Mamoudzou.
Beaucoup ne veulent pas s’y rendre. Une dame en pleurs déclare ne pas vouloir aller s’exposer au soleil.
Elle lance aussi à un homme qui vient la réconforter, « il ne faut plus que les hommes comoriens se marient à des femmes mahoraises. »
A quelques mètres de là, des camions de gendarmes mobiles sont garés avec des militaires à bord. Le commandant est venu prendre des nouvelles auprès de ceux qui organisent les transferts vers Mamoudzou. « Ce n’est pas normale répète l'un d’eux. Il y a des personnes qui ont des permis de séjour parmi les expulsés ».
« Oui, mais vous n’êtes pas expulsés de Mayotte, vous venez juste d'être chassés de terrains que vous occupiez illégalement » a répondu en chibouchi, une habitante de Chirongui.
Les déclarations du nouveau préfet, l’appel du député Aboubacar et les injonctions des ministres ne changent rien. On fait remarquer que dans le "commando" qui a sévi ce matin à Chirongui, il y avait des personnes, surtout des femmes qui sont venues de tous les villages voisins.