Dans un communiqué, le personnel du LPO de Dzoumogné constate "que depuis 4 ans maintenant, le lycée est régulièrement attaqué par des agresseurs extérieurs. Nous ne comptons plus les évacuations, blessures, traumatismes, vols (sans compter les véhicules endommagés) tant au niveau des élèves que des adultes (encore aujourd’hui un enseignant a été délibérément touché par un caillou)."
Pas de droit de retrait au lycée mais banalisation de la journée
Malgré cette situation, le personnel ne compte pas exercer de droit de retrait car il constate "tous les jours l’effet de notre travail auprès des élèves, et nous souhaitons continuer à l’exercer."
Cependant la journée du jeudi 15 mars sera banalisée (le personnel enseignant n'accueillera pas les élèves, il se réunira à l'annexe de Bandraboua pour discuter des suites à donner)
Pourtant au vu de la violence et de l’insécurité, des collègues se découragent, sont malades ou viennent travailler la boule au ventre. On peut aussi s’interroger sur la scolarité, le niveau des diplômes délivrés et les chances d’évolution dans la société données à des adolescents qui étudient dans de telles conditions...
Des enseignants du LPO de Dzoumogné
Absence de parking sécurisé
Les enseignants qui louent le travail des forces de l'ordre aux abords de leur établissement "nous avons conscience que l’éducation nationale a fait son possible pour sécuriser le site, et que l’intervention de la gendarmerie a gagné en efficacité." Ils pointent du doigt l'absence de parking dans l'enceinte du lycée. "il reste un grave problème de parking car comme nous sommes obligés de sortir du lycée pour rejoindre nos véhicules ou nous restaurer, nous sommes perpétuellement sous tension du fait des agressions." C'est ce qui s'est passé ce mercredi matin pour un des enseignants pris pour cible par des jets de pierre.
Nous demandons donc aux autorités une présence policière quotidienne et continue sur toute la rue (au moins entre la poste et la mosquée) afin de sécuriser nos déplacements entre le parcage des véhicules et le lycée. Nous demandons aussi un réel accompagnement des personnels en difficulté et que les demandes de mutations à l’intra soit priorisées que ce soit pour les titulaires ou les contractuels.
Des enseignants du LPO de Dzoumogné