"Le dispositif au sein de l'hôpital a été renforcé sur l'ensemble de l'hôpital de Mamoudzou et sur les différentes structures hosptalières y compris au CHM de Petite-Terre, isolé pendant le cyclone Chido", a déclaré Sergio Albarello, directeur de l'Agence Régionale de Santé.
Un mois après le passage de Chido, le CHM a appris de ses erreurs. Parmi les mesures prises pour affronter le cyclone Dikeledi, un renfort de soignants en provenance de métropole. Au total, ce sont près de 300 soignants, tous services et domaines confondus, qui sont venus appuyer les équipes mahoraises depuis le passage de Chido. Rien qu'à l'hôpital de Mamoudzou, "les effectifs ont été doublés pour avoir une permanence des soins pendant tout le passage du cyclone" assure Jean Defour, directeur du CHM.
En parallèle, une vingtaine d'agents de la sécurié civile seront déployés dans les locaux du CHM à Mamoudzou afin d'appuyer les équipes de soignants en cas de dommages sur les bâtiments ou le matériel. Le lieutenant-colonel Denis Lacombe a insisté, "l'idée est de préserver au maximum les services essentiels comme le bloc opératoire, les urgences ou encore le service de réanimation". Ces renforts doivent oeuvrer à la surveillance des structures et des toitures pour préserver le bâtiment pendant le passage du cyclone.
Quant à l'hôpital de campagne déployé à Cavani quelques jours après le cyclone, il a été démonté vendredi afin d'être protégé des vents violents qui auraient pu l'endommager. Il sera réinstallé une fois le cyclone Dikelidi passé. Cet hôpital de campagne accueille chaque jour 200 à 300 patients et permet de désengorger le CHM. Les équipes initialement consacrées à l'ESCRIM seront, elles, déployées à travers les différents services du CHM pour venir en appui aux soignants.
Mais malgré les aides humaines annoncées, la grande fragilité structurelle des bâtiments restent inquiétante. A quelques heures de ce nouvel épisode cyclonique, le directeur de l'ARS, Sergio Alebllo reconnaît, "la crainte qu'on peut avoir c'est des bangas qui se sont reconstruits sur des terrains glissants avec des coulées de boue (...) mais aussi l'impact de l'eau sur les infrastructures de soin".