Tirer les leçons du conflit de chez Total Mayotte

Les responsables politiques de Mayotte veulent tirer les leçons du conflit de chez Total Mayotte. Ils manifestent tous une volonté de casser les monopoles qui existent dans des secteurs économiques du département.
« …les élus proposent la saisine du Gouvernement pour obtenir l'envoi dès cette année 2017, d'une mission d'études sur le territoire, devant permettre l'ouverture de ce secteur à la concurrence. »
Extrait de la motion du conseil général
 
« … nous devons, dans les plus brefs délais, examiner les termes du protocole d’accord du 1er octobre 2003 encadrant la privatisation des activités d’importation, de stockage et de distribution de produits pétroliers à Mayotte, en particulier, le respect par les filiales du groupe TOTAL des engagements concernant l’ouverture de la distribution à des partenaires privés. »
Extrait du communiqué du député Mansour KAMARDINE envoyé mercredi 23 août 2017 à 23 heures.
 
Ce n'est pas la première fois que les Mahorais et leurs autorités appellent à l'ouverture à la concurrence dans un secteur économique.
 
L’aérien avait été le premier concerné. La compagnie régionale Air Austral serait dans une situation de quasi monopole. Une association, le Col’Air, avait même été créée pour mener le combat.
Plus tard c'est la grande distribution qui allait être visée avec comme conséquence, la grande manifestation de 40 jours contre la vie chère de 2011. Une manifestation qui visait les enseignes de la grande distribution accusées plus ou moins ouvertement, d'entente illicite.
Et donc c’est Total Mayotte qui est maintenant dans le collimateur.
 
Les politiques se sont saisis du dossier.
 
Les élus du département ont voté une motion à la quasi-unanimité, pour demander l'ouverture à la concurrence du marché des hydrocarbures à Mayotte.
Plus concrètement cela veut dire permettre l'installation d'une autre société sur le département.
Quel est donc le sens de la motion votée à l'assemblée territoriale ?
 
Le sénateur Thany Mohamed Soilihi a rappelé dans une interview à Mayotte1ere la radio, que nous sommes dans une économie de marché. Cela veut dire que théoriquement, le marché de Mayotte est ouvert. Personne n'est empêché à venir s’installer comme cela se fait en France et en Europe.
Cette remarque est valable dans tous les domaines économiques et marchands à Mayotte.
 
Le gouvernement doit-il aller prospecter et trouver une autre entreprise moyennant avantages fiscaux ?
 
Le député Mansour MARDINE appelle « à l’organisation d’une réunion des principaux responsables : Etat, corps intermédiaires, collectivités territoriales, chambres consulaires, CESEM…), en présence d’Annick GIRARDIN, Ministre des Outre-mer, à l’occasion de sa venue la semaine prochaine à Mayotte, afin d’envisager les voies de résolution pérenne aux situations potentielles de blocage (produits pétroliers et autres secteurs) qui entravent le développement économique et social du 101ième département français./.