Mehdy Metella réalise la meilleure performance mondiale de l'année sur 100m papillon

Le sprinteur Mehdy Metella | AFP - Damien MEYER
Le nageur guyanais a signé la meilleure performance mondiale de l'année sur 100 m papillon et amélioré au passage le record de France, en 50"85, au dernier jour des Championnats de France, ce dimanche à Rennes.
"Je suis hyper content, je ne pensais pas nager aussi vite, mon entraîneur (Julien Jacquier, ndlr) m'avait dit cet après-midi: +Tu vaux 51.0, 51.2, c'est ce que tu as dans les bras+. J'arrive et je vois 50.8, je me dis +Oh p..., qu'est-ce que j'ai fait ?+", raconte le sprinter marseillais. "J'étais à l'aise, pas crispé, relâché, confiant et voilà ! Cette course, je vais bien l'enregistrer, j'ai bien retenu la façon de faire", décrit-il.

Est-il surpris par sa performance, lui qui a connu un hiver chaotique, motivation et envie évaporées, et n'a retrouvé du sérieux à l'entraînement qu'il y a deux mois environ après une mise au point manifestement salutaire avec son entourage sportif ? "Grave ! Deux mois de boulot et ça fait ça, je suis content et étonné", sourit-il.

Au titre de ses médailles européennes remportées l'été dernier à Glasgow (Ecosse), Metella était qualifié d'office pour les Mondiaux-2019 (21-28 juillet) à Gwangju, en Corée du Sud, à la fois sur 100 m et 100 m papillon, avant même la semaine de compétition dans le bassin breton.
Vendredi, le nageur guyanais avait remporté le 100 m en 48 sec 27, ce qui le classe au onzième rang aux bilans mondiaux de l'année (MPM en 47.43 par Grinev).
 

Hénique privée de Mondiaux



En revanche, grosse déception pour Mélanie Hénique, qui ne s'est pas qualifiée pour les Mondiaux. Pour faire un premier pas vers la qualification, Hénique (26 ans) devait nager au moins en 25 sec 82 en séries. Mais elle n'a bouclé sa course qu'en 26 sec 13."Je ne pense pas avoir fait de grosse erreur, après ça manque d'explosivité. Les critères étaient très, très élevés, faire 25.8 le matin, c'est du très haut niveau. Je savais que ça allait être compliqué, j'avais peur que ça ne passe pas à pas grand-chose, là, ça ne passe pas du tout...", a réagi la médaillée de bronze mondiale 2011 du 50 m papillon, que son épaule a privé de huit semaines d'entraînement au premier trimestre. "C'est un sentiment compliqué à décrire, parce que ça fait dix ans que j'étais en équipe de France, que j'arrivais à répondre présent chaque année", a poursuivi Hénique, qui, à l'exception des JO-2012, avait été de tous les grands rendez-vous internationaux depuis 2010.
Ils seront donc 11 à faire le voyage vers la Corée du Sud, dont neuf qualifiés pour les courses individuelles.