Une nouvelle rencontre, peut-être décisive, est prévue ce vendredi après-midi, dans le dossier de la vie chère. Les discussions reprennent, après la séance marathon sur la journée d'hier (jeudi 26 septembre).
Une 3e table ronde productive
À l'issue de la journée, Alexandre Ventadour, président de la commission Développement Economique à l’Assemblée de Martinique, dresse le bilan détaillé de cette 3e table ronde. Il est interrogé par Alain Livori :
Cette nouvelle rencontre, avec tous les acteurs, a permis d’avancer sur un certain nombre de points. En fin de séance, Les membres du RPPRAC se disent "assez satisfaits du déroulé des débats".
Nous sommes arrivés sans violence et sans insulte à nous comprendre et à faire en sorte de pouvoir faire au moins une proposition et même plusieurs puisque tous les acteurs ont été de leurs propositions. Nous attendons la rédaction afin de prendre des décisions avec le peuple martiniquais. Nous sommes sur un bouclier prix, un vrai. Partant des prix de France hexagonale, nous acceptons d'y ajouter entre 10 et 15%. Une augmentation raisonnable par rapport à tout ce qui nous a été invoqué en termes de coût d'approche et de frais divers et variés. Nous verrons par la suite comment, ces 10 à 15%, au nom de la continuité territoriale, nous pourrons pour le faire absorber par l'État français. Cela résultera d'une baisse considérable qui bénéficiera à tous les acteurs en Martinique.
Gladys Roger, secrétaire du RPPRAC, interrogée par Alain Livori
Durant ces échanges sur plusieurs heures (de 10h à 20h environs, avec des suspensions), la grande distribution s’est engagée à rogner sur ses marges. Cela représenterait entre 5 et 7 millions d’euros par an.
Du fait que nous avons une baisse des prix et que le prix de revient baisse, mathématiquement cela baisse notre marge. Ce que l'on espère, c'est qu'avec l'ensemble des interlocuteurs, cette baisse de prix de revient puisse être appliquée et entraîner la baisse de marge et la baisse des prix pour tout le monde. Les prix à l'export, c'est quelque chose qui existait par le passé et qui a été abandonné par la plupart des fournisseurs. Pour vous donner une idée, si j'achète de la pâte à tartiner en Pologne 25% moins cher par rapport à un achat en France. C'est le cas pour beaucoup de produits, car ce sont des marchés différents et de pays plus pauvres alors qu'aux Antilles, nous sommes considérés comme un pays riche. Nous sommes obligés de nous approvisionner en France, les fournisseurs nous bloquent. Nous avons déjà eu le cas, lorsque nous avons acheté nos produits en Pologne, le fournisseur nous a dit d'arrêter. On nous oblige à acheter en France, où c'est plus cher.
Robert Parfait, PDG, interrogé Alain Livori
La rencontre de cet après-midi devrait permettre de poursuivre les négociations concernant les différentes propositions.