Les Nations-Unies estiment que le référendum sur l'indépendance, qui aura lieu le 4 novembre 2018 en Nouvelle-Calédonie, se prépare dans de bonnes conditions mais que la situation sur place "reste incertaine et fragile", selon un rapport de l'organisation.
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"Les préparatifs en vue de la tenue du référendum sont en bonne voie et bien engagés. Les parties signataires de l'Accord de Nouméa (1998) ont fait preuve d'une forte volonté politique et de bonne foi", indique ce rapport récemment mis en ligne, et qui émane du comité spécial de décolonisation de l'ONU dit C24.
Alors que la liste électorale référendaire, sujet politique hautement sensible, est soumise à une kyrielle de restrictions à la source de polémiques, les missionnaires de l'ONU observent que "le processus électoral s'est beaucoup amélioré depuis 2014".
"La majorité de la population et les autorités du territoire (...) sont généralement satisfaits des progrés réalisés", ont indiqué les experts onusiens, estimant "impératif pour toutes les parties concernées que le référendum soit juste, équitable, libre et transparent". En revanche, ils insistent sur le manque d'explications "claires des enjeux du vote" et soulignent que "de nombreux Néo-Calédoniens demeurent inquiets et préoccupés".
La publication de ce rapport intervient alors que se tiendra fin juin à Paris sous l'égide du Premier ministre Edouard Philippe, une réunion d'un groupe de travail pour préparer "l'après-référendum" en Nouvelle-Calédonie. Une partie de la droite loyaliste en a récemment claqué la porte.
Juste, équitable, libre et transparent
Ce comité avait été sollicité pour la deuxième fois par l'Etat fin 2017, pour effectuer au cours du premier trimestre 2018 une mission d'évaluation impartiale sur l'application de l'Accord de Nouméa, qui a instauré un processus de décolonisation progressif dans cet archipel français du Pacifique sud, inscrit depuis 1986 sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser de l'ONU.Alors que la liste électorale référendaire, sujet politique hautement sensible, est soumise à une kyrielle de restrictions à la source de polémiques, les missionnaires de l'ONU observent que "le processus électoral s'est beaucoup amélioré depuis 2014".
"La majorité de la population et les autorités du territoire (...) sont généralement satisfaits des progrés réalisés", ont indiqué les experts onusiens, estimant "impératif pour toutes les parties concernées que le référendum soit juste, équitable, libre et transparent". En revanche, ils insistent sur le manque d'explications "claires des enjeux du vote" et soulignent que "de nombreux Néo-Calédoniens demeurent inquiets et préoccupés".
Une situation incertaine et fragile
"La situation reste incertaine et fragile, compte tenu de la divergence des opinions au sujet du référendum", écrivent les missionnaires, alors que depuis près de 40 ans la ligne de fracture politique est figée autour du débat "pour ou contre l'indépendance". "On ne peut écarter le risque de troubles politiques", ajoutent-ils. Se félicitant des "progrés réalisés" en termes de rééquilibrage, le comité de l'ONU note cependant que "beaucoup reste à faire pour éliminer les inégalités" et qu'une "discrimination raciale à peine voilée, en particulier à l'égard des Kanak" persiste.La publication de ce rapport intervient alors que se tiendra fin juin à Paris sous l'égide du Premier ministre Edouard Philippe, une réunion d'un groupe de travail pour préparer "l'après-référendum" en Nouvelle-Calédonie. Une partie de la droite loyaliste en a récemment claqué la porte.