Consensus encore introuvable sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie

Congrès de Nouvelle-Calédonie
Alors que le président François Hollande souhaite apporter un message d'apaisement, les discussions dans la perspective du référendum d'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie semblent toujours enlisées. 
Le président français François Hollande n’aura pas eu le temps de souffler. Juste après le G20, qui s’est clôturé dimanche, il a quitté Brisbane, pour se rendre en Nouvelle-Calédonie, où il est arrivé dimanche soir, avec une heure de retard, à 21h, en compagnie de George Pau-Langevin, Ministre des Outre-Mer . Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, arrivé dimanche soir par le vol régulier depuis Paris, les a rejoint dans la soirée.
 
Le climat politique reste tendu en Nouvelle-Calédonie. Alors que le référendum d’auto-détermination doit se tenir d’ici 2018, François Hollande a choisi de se montrer porteur d’un message d’apaisement. Pas d’immiscion outre mesure de l’Etat français en perspective selon le président. « Ce sont les Calédoniens qui auront le dernier mot », a-t-il tenu à rappeler lors de la cérémonie d’accueil à l’aéroport de La Tontouta. 
 
En vue d’apaiser les tensions entre les camps indépendantistes et loyalistes, François Hollande a choisi de marquer son périple express (36 heures sur le territoire) par des moments symboliques. Le recueillement sur les tombes des deux hommes politiques forts du pays, Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, qui avaient scellé les accords de Matignon, se présentait comme un passage obligé.
 
Après le politique, le président s’attellera à l’autre question majeure de l’archipel : le développement économique. Dans la matinée de lundi, il poursuivra ainsi son parcours vers le Nord du territoire, pour inaugurer l’usine de traitement du nickel KNS à Voh. L’usine a une valeur économique stratégique pour la Province Nord et représente aussi un important outil du rééquilibrage économique entre les deux Provinces. 
 
Si des discussions sont en cours dans la perspective du référendum d'autodétermination sur les secteurs clés du territoire - stratégie industrielle du nickel, poursuite des transferts de compétences entre l'Etat et les institutions politiques locales, question du corps électoral - leur aboutissement s’annonce compliqué. Divisions au sein des politiques locales oblige, aucun consensus ne semble pour le moment être envisageable. 

A Nouméa, deux manifestations sont toujours prévues lundi. La première, « Restons Français », est organisée par l’UCF (Union pour la Calédonie dans la France) et du FPU (Front pour l'Unité), vise à montrer au président François Hollande la détermination des « loyalistes » calédoniens à demeurer Français. Et la seconde, annoncée par le Collectif Indépendantiste et Progressiste, déplore la démission de l’Etat dans le processus de décolonisation.