Depuis l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou en mai 1989, il y a vingt-cinq ans, les hommages sur la tombe du défunt leader indépendantiste sont devenus un passage obligé pour les politiques français lors de leurs déplacements en Nouvelle-Calédonie.
Le 4 mai 1989, il y a vingt-cinq ans, Jean-Marie Tjibaou était assassiné à Ouvéa. Depuis, la tribu de Tiendanite, à Hienghène, berceau de cette figure de la lutte indépendantiste, est devenue un passage obligé pour les politiques de métropole, en visite officielle en Nouvelle-Calédonie. Lundi matin, à 9h30, le président français François Hollande ne dérogera pas à la règle.
Les ministres aussi se plient à l’exercice. En juillet 2010, François Fillon avait rendu hommage au défunt leader politique, en présence de sa veuve, et avait planté un pin à proximité de la tombe.
Avant lui, seuls Michel Rocard et Lionel Jospin, respectivement Premier Ministre pendant le mandat présidentiel de François Mitterrand et Premier Ministre pendant celui de Jacques Chirac, s’étaient déplacés à Tiendanite.
En 2013, Jean-Pierre Bel, alors président du Sénat français était venu à Tiendanite, en compagnie de Jean-Jacques Brot, alors haut-commissaire de la République.
Georges Lemoine, qui fut Ministre des Départements et territoires d'Outre-Mer de 1983 à 1986, au plus fort des « événements », s’était même rendu en « civil » en 2006 sur la tombe de Jean-Marie Tjibaou.
En 2009, Marie-Luce Penchard, alors Ministre des Outre-Mer, n’était pas allée se recueillir sur la tombe de Jean-Marie Tjibaou, comme le font tous les secrétaires d'Etat ou ministres des Dom-Tom, lors de leur première visite en Calédonie. La Ministre s’était justifiée par un emploi du temps très serré, mais son absence avait été remarquée.