Problèmes autour de l'explosion démographique à Dumbéa

A Dumbéa, la population a explosé au cours des cinq dernières années. Les nouveaux quartiers n'étant pas forcément aménagés avant l'installation des nouveaux habitants, des problèmes de sécurité et d'environnement se posent. 
La population de Dumbéa a explosé ces dernières années. Selon les chiffres du dernier recensement rendus publics la semaine dernière par Institut de la statistique et des études économiques de la Nouvelle-Calédonie (ISEE), la commune a gagné 7.500 habitants en cinq ans, soit l’équivalent de la population totale de Koné. 
 
Et cette croissance exponentielle ne devrait pas s’arrêter là. D’après les estimations, en 2025, 25.000 personnes devraient habiter dans les nouveaux quartiers, construits sur les collines de la commune. 
 
Côté aménagement des nouveaux quartiers et lotissements, c’est la Société d'Equipement de la Nouvelle-Calédonie (SECAL) qui est chargée de la mission. Le problème est que pour financer les équipements publics, l’organisme doit d’abord vendre les terrains. La conséquence directe de cette situation est que les populations emménagent dans des quartiers non encore aménagés, ce qui entraîne des problèmes, entre autres de sécurité. 
 
Les équipes de NC1ère se sont rendues à Takoutéa, un quartier qui a tout juste cinq ans d’existence, et offre déjà un peu une image de désolation. 
 
Raphaël Mauglialo, président de l’association Musi’Culturel, a créé une association de locataires à son arrivée dans le quartier. Pour lui, le problème majeur est la sécurité : « Ce qu’on veut ici, c’est le respect ». 
 
Daniel Ponchet, président de l’association Pointe à La Luzerne, critique lui la hausse brutale de la population, qui aurait des conséquences très fâcheuses sur l’environnement : « Les routes, la multiplication des travaux ont fait une grosse population. Et puis la présence humaine, avec tous les déchets plastique. »
 
Cependant, pour le maire de la commune Georges Naturel, les efforts de la mairie ont été faits : « On a mis des moyens en place. On a multiplié par trois les effectifs de la police municipale. On a mis en place un réseau de caméras de surveillance. ». Lui ne s’estime pas inquiet quant à l’évolution de la situation : « Je suis optimiste, les choses évolueront de manière positive dans les années à venir ». 
 
Retrouvez le reportage en images de Caroline Antic-Martin et Juditch Rostain pour NC1ère :