Chute du nickel et mineurs calédoniens dans la tourmente

Le 1er avril, les taux du nickel ont atteint leur plus bas niveau depuis le début de l’année 2015. Aucune remontée des cours n’est pour l’instant à envisager, plaçant les acteurs calédoniens du secteur dans une situation toujours plus difficile.
En début d’année, les cours du nickel oscillaient entre 14.500 et 15.500 dollars par tonne à la Bourse des métaux de Londres. Si ces niveaux de prix sont inférieurs au coût de production de la SLN, ils sont toutefois supérieurs au prix de revient de l’usine de Corée de la SMSP. 
 
Le mois dernier, les Coréens ont réclamé davantage de minerai calédonien, afin d’alimenter le second four de l’usine pyrométallurgique du site Gwangyang, qui a été inauguré le 6 mars. 
 
En Nouvelle-Calédonie, la SLN et les petits mineurs ont été appelés à fournir la SMSP. 
 
« Du côté des Calédoniens, c’est un engagement qui a été pris », commentait André Dang, PDG de la SMPS et invité sur le plateau de NC1ère le 12 mars dernier. « Je pense qu’ils vont le tenir ». Il évoquait aussi la possibilité, si besoin, de s’alimenter auprès des Philippines. 
 
Les prix ont été revus à la baisse et bloqués sur cinq ans pour les fournisseurs calédoniens. Les mineurs sont dans la tourmente, mais les métallurgistes ne sont pas non plus épargnés. A commencer par KNS, qui a diminué de moitié ses objectifs initiaux de production.  

Le président du Syndicat des industries de la mine, Wilfrid Maï, a tenté de se tourner vers le gouvernement. « Depuis l’année dernière, on tire la sonnette d’alarme (…) Pas de réponse, pas de gouvernement. C’est pour ça qu’on arrive maintenant dans cette situation-là », déclarait-il sur le plateau du JT de NC1ère le 26 mars. 
 
En attandant, les cours du nickel poursuivent leur descente. A 12.320 dollars la tonne le 1er avril, ils ont atteint leur plus faible taux depuis le début de l’année. 
 
Retrouvez l’intégralité du reportages en images d’Olivier Jonemann pour NC1ère :