Malgré son classement par l'Organisation Mondiale de la Santé en tant que produit "cancérogène problable" et son interdiction en Guyane cette semaine, le malathion reste pour le moment autorisé en Nouvelle-Calédonie.
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Interdit en Europe depuis 2008, le malathion a été classé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme "cancérogène probable" la semaine dernière.
En Guyane, le conseil général avait alors décidé sans attendre de suspendre ses pulvérisations, et le gouvernement français a arrêté publié au Journal Officiel, interdisant l’utilisation du pesticide en Guyane.
Côté calédonien, où on utilise aussi le malathion lors des épandages pour lutter contre le chikungunya ou la dengue, les réactions ont été timorées.
Le 24 mars, la Nouvelle-Calédonie s’était contenté d’annoncer qu’elle allait solliciter l'avis de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avant de prendre une décision.
Aucun épandage de malathion n’a été fait depuis deux mois sur le Caillou, avait expliqué Jean-Paul Grangeon, médecin-inspecteur de la direction des affaires sanitaires et sociales (DASS), à l’AFP la semaine dernière : « Nous ne sommes pas en période épidémique ». D’après les informations transmises par la DASS, les épandages aériens de malathion n'ont lieu qu'à Nouméa et de manière ciblée.
Les opposants au pesticide ne manquent cependant pas sur le Caillou, qui est le dernier endroit de la planète où il est possible de l’utiliser. Sur le réseau social Facebook, une page dédiée aux opposants au pesticide, « Non au malathion en Nouvelle-Calédonie », compte près de 500 fans.
Mais cette semaine, un coup dur est venu freiner le travail des opposants à ce pesticide en Nouvelle-Calédonie. Jeudi dernier, le tribunal administratif de Nouméa a débouté l’association Ensemble pour la Planète (EPLP), qui avait déposé un recours au mois de mars, suite au refus du gouvernement calédonien et de la ville de Nouméa de stopper les épandages. Une décision incompréhensible pour les responsables de l'association.
Mais cette semaine, un coup dur est venu freiner le travail des opposants à ce pesticide en Nouvelle-Calédonie. Jeudi dernier, le tribunal administratif de Nouméa a débouté l’association Ensemble pour la Planète (EPLP), qui avait déposé un recours au mois de mars, suite au refus du gouvernement calédonien et de la ville de Nouméa de stopper les épandages. Une décision incompréhensible pour les responsables de l'association.
Ecoutez la réaction de la présidente de présidente d'Ensemble pour la planète, Martine Cornaille, au micro de Martine Nollet pour NC1ère :
ITW Cornaille 030415
Après une crise gouvernementale de trois mois, marquée par l'absence de président à la tête de l'éxecutif, la Nouvelle-Calédonie dispose depuis cette semaine d'un nouveau gouvernement. Cette sortie de crise devrait permettra peut-être à ce dernier de pouvoir s'exprimer sur la question du malathion dans les prochain jours.