Des jeunes Calédoniens au pays des Magyars

La Mission d'Insertion Jeunes de Nouvelle-Calédonie, a permis à huit Calédoniens de partir en Europe de l’Est, dans le cadre du projet "Chance 4", un dispositif basé sur le volontariat. Après un mois passé dans la campagne hongroise, ils sont de retour sur le Caillou. 
De la Nouvelle-Calédonie à la Hongrie, il n’y a qu’un pas, ou plutôt qu’une seule et même motivation. Le Service Volontaire Européen (SVE), mis en place par la Mission d'Insertion Jeunes (MIJ) via des partenaires européens, a permis à huit jeunes du pays d’intégrer une association européenne et devenir ainsi, un volontaire.
 
« On essaye de varier nos partenaires assez souvent. On s’est dit pourquoi pas la Hongrie », explique Sophie Soejitno, chargée de projets mobilités à la MIJ. 
 
La liste des pays d’accueil est longue, autant que celle des missions proposées, diverses et variées  En avril, la mission consistait à s’occuper d’animaux et à entretenir les champs dans une ferme pédagogique, en Hongrie.
 
« Les jeunes qui étaient intéressés n’ont pas hésité à se manifester. On ne demande aucune formation particulière. Le premier critère, c’est la motivation et dans ce cas-là, aimer un minimum les animaux, la nature et l’environnement », indique Sophie Soejitno. 
 
L’appel à candidature a attiré une vingtaine de Calédoniens, entre 18 et 30 ans. Les heureux candidats choisis pour la mission se sont envolés il y a un mois, et sont tout juste de retour, des souvenirs plein la tête.
 

Ma vie à la ferme

Brice Coste, 20 ans et Claire Wamedjo, 27 ans, respectivement benjamin et aînée des huit volontaires, sont ravis de leur expérience hongroise, dans une ferme de la petite ville de Pécs, à deux heures et demie de route de la capitale, Budapest. 
 
« La mission s’est super bien passée, on commençait tôt le matin pour s’occuper des animaux jusqu’en début d’après-midi et on avait l’après-midi de libre pour visiter la ville », explique Brice.
 
Les huit Calédoniens ne se connaissaient pas avant la mission et ont appris à se découvrir et surtout, à vivre en communauté pour la première fois. Ils étaient logés à la ferme, au-dessus de l’étable, et avaient un planning pour les tâches quotidiennes. 
 
« Sans ce dispositif, je n’aurais pas eu l’idée d’y aller. Ca m’a donné envie de visiter l’Europe de l’Est. On était dans un endroit où il y avait du vécu et il y avait beaucoup de choses à voir », explique Brice.
 
Claire, l’aînée du groupe, faisait aussi partie du voyage. Cette mission à la ferme fait écho à son parcours scolaire : une licence en entreprise et développement locale, ainsi qu’un BTS en espace rurale. Elle confie son appréhension et ce qu’elle a aimé durant son mois passé en Hongrie.
 
Ecoutez Claire, au micro de Martine Nollet pour NC 1ère La Radio :
 

claire wamedjo hongrie

Participer à ce projet européen de grande envergure sur le plan professionnel comme personnel, a donné envie à ces deux jeunes de réitérer l’expérience dans un autre pays de l’Union Européenne, tant que la mission n’excède pas un an. Claire se dit surtout « fière d’avoir pu représenter le pays ». 

 

Des projets professionnels pour les jeunes du pays

Le dispositif de Service Volontaire Européen est encore peu connu de la jeunesse calédonienne. Il a été créé en début 2014.
« On fait des demandes de subventions auprès de l’Union Européenne, dans le cadre d’Erasmus+ et on est également co-financé par le gouvernement », explique Sophie Soejitno.
 
Entre les billets d’avion, le logement et la nourriture sur place, le projet hongrois a coûté un peu plus de six millions de francs CFP. Mais les projets pour 2015 ne s’arrêtent pas là. 16 jeunes seront bientôt sélectionnés pour effectuer un stage en hôtellerie-restauration, dans des hôtels de renommée internationale à Malte, en Irlande, aux Îles Canaries et en Italie. 
 
Des souvenirs uniques, de nouvelles amitiés et une expérience de vie mémorable. Le dispositif est une chance à saisir par la jeunesse du Caillou.

Retrouvez l'interview de Py Sreymao, une des huit volontaires partis en Hongrie et invitée du JT de NC1ère (06/05/2015). Elle était interrogée par Alexandre Rosada :