Le CHT a été reconnu responsable de la mort de Yorika Bouedaou par le tribunal Administratif de Nouméa. Il y a 5 ans, la jeune femme était décédée suite à l’injection d’une trop forte dose de morphine.
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« Une erreur médicale provoquée par une accumulation de grains de sable ».
C’est ainsi que le tribunal correctionnel avait qualifié cette affaire lors de son examen l’an dernier. En février 2010, cette erreur avait coûté la vie de Yorika Bouedaou. Après une opération qui s’était bien déroulée, la jeune femme de 19 ans avait succombé à une overdose de morphine : les analyses révéleront des traces 2,5 fois supérieures à la limite mortelle.Après un classement sans suite, une réouverture de l’enquête, plusieurs renvois, seules 2 infirmières se retrouvent sur le banc des accusés. Pas de médecins, pas de chef de service, pas le CHT. Si les deux infirmières sont relaxées, les juges pénaux reconnaissent la faute médicale et l’enchaînement de dysfonctionnements qui l’ont précédée.
Le tribunal administratif reconnaît la responsabilité du CHT
L’avocate de la partie civile décide donc de saisir le tribunal administratif pour faire reconnaître la responsabilité du CHT. Responsabilité reconnue donc ce matin par les juges qui ont ainsi suivi le rapporteur public en accordant 12 millions de dommages et intérêts à la famille de Yorika. Ils ont également rejeté l’argument selon lequel la myopathie dont souffrait Yorika pourrait en partie expliquer sa mort.La famille Yorika veut saisir le tribunal correctionnel
C’est un soulagement pour la famille qui souhaite maintenant retourner devant le Tribunal correctionnel pour poursuivre les chefs de service au moment des faits. Une question de principe a dit leur avocate.Du côté de la direction de l’hôpital, on dit assumer totalement cette décision et être actuellement en discussion avec la compagnie d’assurance du CHT sur l’éventualité d’un appel.