Épidémie de zika aux Tonga. « Non aux augmentations de salaire » : c'est le mot d'ordre d'une manifestation, qui a eu lieu hier, aux Samoa américaines. Australie : Clive Palmer ne sait pas s'il a autorisé Queensland Nickel à faire des dons à son parti politique, le Palmer United Party (PUP)...
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Épidémie de zika aux Tonga. Au moins cinq personnes ont contracté la maladie dans l'archipel, et les autorités dénombrent 265 cas suspects.
Plusieurs malades ont consulté leur médecin pour des symptômes similaires à ceux d'une grippe et pour des éruptions cutanées, précise le ministre de la Santé, Saia Piukala. Des prélèvements sont en train d'être analysés à l'étranger pour savoir s'il s'agit vraiment du virus zika. Avant de connaître les résultats de ces analyses, les autorités lancent des campagnes de prévention et de destruction des nids à moustique. Toutes les écoles sont fermées à tour de rôle pendant un jour, pour permettre aux équipes sanitaires de nettoyer les locaux.
« Non aux augmentations de salaire » : c'est le mot d'ordre d'une manifestation, qui a eu lieu hier, aux Samoa américaines. Les salaires qui pourraient être augmentés sont ceux des hommes politiques de l'île : un projet de loi propose de pratiquement doubler les revenus du président du Sénat, du président du Parlement et des sénateurs. « Ce n'est pas normal qu'ils demandent des augmentations de salaire alors que les besoins sont énormes dans les secteurs de l'éducation et de la santé », dénonce Laurenthia Pouesi, une manifestante.
En Australie, un nouveau rapport de la Commission des droits de l'homme met en évidence les ravages causés par la détention à Nauru des enfants demandeurs d'asile. Ce rapport est signé par deux pédiatres, qui ont interrogé 69 enfants et leurs familles dans un centre de rétention de Darwin, en Australie. Parmi ces très jeunes demandeurs d'asile, ceux qui avaient été détenus dans le centre de Nauru était « les plus traumatisés ». Les pédiatres disent même n'avoir jamais vu d'enfants aussi traumatisées en l'espace de 50 ans. Or, la grande majorité d'entre eux risquent d'être renvoyés à Nauru très prochainement, puisque la Haute cour de justice a estimé hier que le gouvernement australien avait le droit de rejeter les personnes arrivées illégalement sur son sol. Pour éviter cela, des églises anglicanes annoncent qu'elles ouvrent leurs portes aux réfugiés, invoquant le concept de sanctuaire, d'asile offert aux personnes menacées d'être envoyées dans un endroit où elles pourraient subir des conditions de vie inhumaines. Le ministre de l'Immigration, Peter Dutton, affirme qu'il « ne mettra pas les enfants en danger ». Les situations des familles censées retourner à Nauru seront évaluées au cas par cas, assure-t-il.
Australie : Clive Palmer ne sait pas s'il a autorisé Queensland Nickel à faire des dons à son parti politique, le Palmer United Party (PUP). L'an passé, l'entreprise a donné près de 6 millions de dollars au PUP, dont 700 000 dollars en janvier, lorsque Clive Palmer était directeur. Il affirme aujourd'hui ne plus se rappeler qui a autorisé ces versements, mais ce n'est pas bien important, estime-t-il : « Je détiens l'entreprise, c'est aussi simple que ça. J'ai le droit de le faire, ça m'appartient. » Aujourd'hui, Queensland Nickel est si endettée que les 237 employés renvoyés n'ont pas reçu leurs indemnités de licenciement. Mais Clive Palmer ne se sent pas coupable : lorsque l'entreprise a donné de l'argent au Palmer United Party, « le prix du nickel était d'environ 6,50 dollars l'once, contre 3,80 dollars aujourd'hui. Je ne contrôle pas les prix du nickel sur le marché international ».
Au Vanuatu, la piste de l'aéroport international de Port-Vila doit certes être réparée, mais il est toujours possible de l'utiliser en toute sécurité. C'est la conclusion d'une enquête indépendante réalisée par une entreprise australienne, Airport Consultancy Group, selon Air Vanuatu. Dans son rapport, la société recommande de nettoyer quotidiennement la piste de l'aéroport Bauerfield, ce qui est fait depuis la semaine dernière. Pour Air Vanuatu, cela veut donc dire que les compagnies aériennes peuvent continuer à desservir l'archipel sans risque. La compagnie vanuataise précise d'ailleurs qu'elle a envoyé le rapport à Air New Zealand, Qantas et Virgin Australia, les trois compagnies qui ont décidé de ne plus atterrir à Port-Vila pour des raisons de sécurité.
Quatre ans après le naufrage du Rabaul Queen en Papouasie-Nouvelle-Guinée, un monument en hommage aux 171 victimes a été inauguré hier. Le ferry était surchargé quand il a sombré au large de Lae, plus de 300 personnes étaient à bord. Le propriétaire australien du Rabaul Queen, Peter Sharp, est accusé d'homicides par négligence. Son second et un ancien gestionnaire doivent également comparaître devant la justice. Le procès devrait débuter en avril, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
L'état d'urgence a été décrété aux Îles Marshall pour faciliter la lutte contre la sécheresse, qui s'est emparée de l'archipel il y a déjà plusieurs mois. La présidente des Marshall, Hilda Heine, espère ainsi recevoir l'aide de la communauté internationale : « On va partager cette information, et dire à nos partenaires et donateurs quels sont nos besoins », déclare-t-elle au micro de la radio nationale néo-zélandaise. Hilda Heine explique qu'en parallèle, le gouvernement marshallais intensifie ses efforts : des réservoirs de stockage d'eau douce et des unités d'osmose inverse pour purifier l'eau ont été installés dans plusieurs atolls.