Un mémorandum d'entente a été signé par plus des deux tiers du nouveau Parlement vanuatais. Ils doivent maintenant s'entendre sur la composition du futur gouvernement.
•
36 députés, représentant 11 partis politiques, ont signé le texte hier après-midi, après plusieurs jours de négociations. Parmi ces partis, il y a notamment le Vanuaaku Pati, dirigé par l'ancien Premier ministre Joe Natuman, et le Parti terre et justice de Ralph Regenvanu. Ce dernier le sait, il s'agit maintenant de s'assurer que l'accord soit respecté : « Dans les prochains jours, on va devoir parler du partage des postes : Premier ministre, président du Parlement, ministres, et je pense que la difficulté sera de maintenir la coalition en place, mais c'est comme ça que ça se passe. »
Ça s'annonce d'autant plus difficile que les 14 élus condamnés pour corruption semblent peser encore dans les négociations. La coalition comprend notamment les députés de la Confédération des Verts de Moana Carcasses, l'ancien vice-Premier ministre, actuellement en prison. L'union des partis modérés de Serge Vohor, ancien ministre des Affaires étrangères, en prison, lui aussi, est censée faire partie de la coalition. Mais tous les élus du parti n'ont pas clairement donné leur accord, regrette Ralph Regenvanu.
Assurer la stabilité du gouvernement en place, mettre fin aux motions de censure et aux retournements de veste, ce sera la tâche de la future équipe en place, souligne le chef de file du Parti terre et justice : « La principale chose que l'on doit faire dans ce pays, c'est de modifier la constitution et nos lois pour mettre fin à ces changements incessants de gouvernement, qui sont mauvais pour tout le monde - la corruption augmente, les fonds publics sont gâchés, les projets de développement sont mis sur pause… »
La nouvelle coalition a une semaine pour parfaire son entente. La première session parlementaire aura lieu jeudi prochain.