Gérard Larcher devant le Congrès

Gérard Larcher, le président du Sénat, devant les élus du Congrès
Le président du Sénat est en visite en Nouvelle-Calédonie jusqu'à vendredi. Ce mardi, Gérard Larcher s'est exprimé devant les élus du congrès. Un discours d’une quarantaine de minutes autour d’une idée force : les conditions de réussite de la sortie de l’Accord de Nouméa.

 

Gérard Larcher, 3ème personnage de l’Etat, s’est dit honoré et ému de pouvoir s’exprimer devant cette assemblée, lui qui s’intéresse au processus Calédonien depuis sa première élection au sénat en 1986, initié aux aspirations complexes du territoire par le sénateur Dick Ukeiwé. 
 

Le président du sénat a donc rappelé les responsabilités de chacun des partenaires pour parvenir à une sortie apaisée de l’Accord de Nouméa. Il a tout d’abord interpellé les élus calédoniens sur leur capacité à assumer l’héritage politique laissé notamment par Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou : « votre génération doit relever des défis aussi importants que la génération précédente », a-t-il expliqué, avant de reprendre l’une des maximes du Général De Gaulle, à l’attention des élus locaux : « Allez plutôt vers les hauteurs, c’est moins encombré. C’est le seul endroit où finalement on arrive à dominer ses peurs, ses angoisses ».

Le deuxième défi à relever selon le président du sénat est celui du calendrier, plaidant pour que s’ouvre maintenant une phase d’échanges sur l’avenir institutionnel à laquelle les calédoniens doivent, selon lui, être largement associés. 

Gérard Larcher, en tant que président du sénat, n’a pas voulu donner d’avis personnel sur ce que devait être l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, mais a toutefois formulé une recommandation à l’attention des élus locaux : ne pas sur-investir le concept de souveraineté.


Extrait :
 

Gérard Larcher au Congrès. Extrait Souveraineté. 230216


 

Gérard Larcher est revenu aussi sur le dossier du nickel, « indissociable de l’avenir institutionnel » et dans lequel l’état doit prendre toute sa part, allusion bien sûr à la situation de la SLN. 

Dans un contexte économique difficile a-t-il prévenu, la donnée sociale doit être intégrée aux discussions, et notamment la situation préoccupante d’une certaine jeunesse, qu’il qualifie de marginalisée, faute d’emploi et d’avenir.

Enfin, le président du sénat s’est solennellement engagé vis-à-vis des Calédoniens : la chambre haute sera particulièrement attentive à ce que l’état tienne toute sa place dans cette dernière ligne droite du processus. Et de formuler cette promesse : « La Nouvelle-Calédonie ne redeviendra pas un enjeu de politique nationale partisane. J’y veillerai personnellement ! »

Et comme un gage de cet esprit d’intérêt général, le président du sénat, élu Les Républicains, partagera les enseignements qu’il aura tiré de cette visite de cinq jours à travers la Calédonie avec le Premier Ministre. Manuel Valls, qui est attendu le 10 mars en Calédonie. 


Les réactions au discours de Gérard Larcher receuillies par Malia Noukouan :

Sonia Backès, présidente du groupe Les Républicains, s'est déclarée rassurée par ce discours.

Sonia Backès. Réaction discours Larcher au Congrès

Le député Philippe Gomès, élu Calédonie Ensemble au Congrès, se félicite de l'engagement du Sénat dans le dossier calédonien.

Philippe Gomès. Réaction discours Larcher Congrès. 230216


Louis Mapou, élu UNI-Palika, évoque lui aussi un discours rassurant.
 

Louis Mapou. Réaction discours Larcher Congrès. 230216


Enfin Rock Wamytan, du groupe UC-FLNKS et nationalistes, souligne lui que Gérard Larcher a lancé de matin un appel à l’unité politique et revient sur la notion de souveraineté.

Rock Wamytan. Réaction discours Larcher Congrès. 230216

 

L'intégrale du discours de Gérard Larcher devant le Congrès: 

Intégrale discours Gérard Larcher Congrès. 230216