De nombreux jeunes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, formation, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Jean-Michel Washétine ingénieur et Président de la FAECM.
"La transition politico- institutionnelle dans laquelle se trouve la Nouvelle-Calédonie est un cadeau. Je ne sais pas ce qui va se passer dans le futur mais avec ce que j’ai entrepris, j’existe pour mon pays et je sais que mon existence à un sens." Jean- Michel Washétine s’engageant pour l’avenir institutionnel calédonien en misant sur l’associatif. Il veut sensibiliser les étudiants Cagous en métropole aux échéances qui attendent le pays.
A 38 ans, Jean-Michel sera bientôt ingénieur en génie-civil. Un métier qu’il a choisi en dépit des obstacles rencontrés. Elève appliqué, il se destinait à devenir architecte malgré le manque de soutien de ses professeurs. Pour prouver sa détermination, le jeune homme originaire de Maré s’installe à Toulouse, le bac en poche, pour faire un DUT de génie-civil option bâtiment. Deux ans plus tard, diplômé, il revient travailler au pays le temps de mûrir son nouveau projet: celui de devenir ingénieur. Alors qu’il est propulsé chef de service des Infrastructures et des travaux publics à la Province des Iles Loyauté, son manque de formation le conforte dans son idée. En août 2004, il est de retour à Toulouse grâce au programme "Cadres avenir" pour suivre la formation adéquate. Pourtant, un an plus tard c’est l’échec. "J’ai pris la formation de haut et je ne pensais pas qu’elle serait aussi difficile". Sans aide financière, Jean-Michel décide toutefois de rester en France pour terminer ses études. Pour subvenir à ses besoins, il devient manœuvre sur des chantiers. Le Calédonien s’inscrit en septembre 2006 aux cours du soir du Conservatoire National des Arts et Métiers pour pouvoir travailler la journée. Il est aujourd’hui projeteur-calculateur dans un bureau d’études et sur les dix-neuf modules à suivre pour devenir ingénieur, il ne lui en reste plus que trois à valider.
Jean- Michel adhère en 2009 à l’Association Kanak de Toulouse (AKT). Son engagement associatif est à l’image de son implication dans sa formation ; Jean-Michel s’y consacre avec passion et pugnacité. Au delà des activités festives ou sportives, l’ingénieur veut que les jeunes aient conscience des défis à relever liés à l’avenir institutionnel calédonien. Déjà l’idée d’une fédération des associations calédoniennes germe dans son esprit. Président de l’AKT pendant deux ans, le Calédonien se lance dans ce projet d’envergure. Il sillonne la France pour rencontrer les associations et les institutions. Le 13 décembre 2014 le premier bureau de la Fédération des Associations des Etudiants Cagous en Métropole (FAECM) est élu. Jean- Michel est le président depuis mai 2015 de cette fédération apolitique. Avec elle, le Maréen cherche à interpeller les pouvoirs publics sur la valeur et le poids stratégique de ces jeunes citoyens calédoniens. "C’est un laboratoire où nous expérimentons le destin commun. Ici, nous sommes tous des étudiants, peu importe nos origines ou nos sensibilités politiques, et sur ce même pied d’égalité, nous réfléchissons à l’avenir du pays." Prochaine étape pour Jean-Michel Washétine avant de rentrer au pays : élaborer une confédération internationale des associations calédoniennes d’étudiants.
Regardez Jean-Michel Washétine expliquer pourquoi la FAECM est un laboratoire d’expérimentation du destin commun :
A 38 ans, Jean-Michel sera bientôt ingénieur en génie-civil. Un métier qu’il a choisi en dépit des obstacles rencontrés. Elève appliqué, il se destinait à devenir architecte malgré le manque de soutien de ses professeurs. Pour prouver sa détermination, le jeune homme originaire de Maré s’installe à Toulouse, le bac en poche, pour faire un DUT de génie-civil option bâtiment. Deux ans plus tard, diplômé, il revient travailler au pays le temps de mûrir son nouveau projet: celui de devenir ingénieur. Alors qu’il est propulsé chef de service des Infrastructures et des travaux publics à la Province des Iles Loyauté, son manque de formation le conforte dans son idée. En août 2004, il est de retour à Toulouse grâce au programme "Cadres avenir" pour suivre la formation adéquate. Pourtant, un an plus tard c’est l’échec. "J’ai pris la formation de haut et je ne pensais pas qu’elle serait aussi difficile". Sans aide financière, Jean-Michel décide toutefois de rester en France pour terminer ses études. Pour subvenir à ses besoins, il devient manœuvre sur des chantiers. Le Calédonien s’inscrit en septembre 2006 aux cours du soir du Conservatoire National des Arts et Métiers pour pouvoir travailler la journée. Il est aujourd’hui projeteur-calculateur dans un bureau d’études et sur les dix-neuf modules à suivre pour devenir ingénieur, il ne lui en reste plus que trois à valider.
Jean- Michel adhère en 2009 à l’Association Kanak de Toulouse (AKT). Son engagement associatif est à l’image de son implication dans sa formation ; Jean-Michel s’y consacre avec passion et pugnacité. Au delà des activités festives ou sportives, l’ingénieur veut que les jeunes aient conscience des défis à relever liés à l’avenir institutionnel calédonien. Déjà l’idée d’une fédération des associations calédoniennes germe dans son esprit. Président de l’AKT pendant deux ans, le Calédonien se lance dans ce projet d’envergure. Il sillonne la France pour rencontrer les associations et les institutions. Le 13 décembre 2014 le premier bureau de la Fédération des Associations des Etudiants Cagous en Métropole (FAECM) est élu. Jean- Michel est le président depuis mai 2015 de cette fédération apolitique. Avec elle, le Maréen cherche à interpeller les pouvoirs publics sur la valeur et le poids stratégique de ces jeunes citoyens calédoniens. "C’est un laboratoire où nous expérimentons le destin commun. Ici, nous sommes tous des étudiants, peu importe nos origines ou nos sensibilités politiques, et sur ce même pied d’égalité, nous réfléchissons à l’avenir du pays." Prochaine étape pour Jean-Michel Washétine avant de rentrer au pays : élaborer une confédération internationale des associations calédoniennes d’étudiants.
Regardez Jean-Michel Washétine expliquer pourquoi la FAECM est un laboratoire d’expérimentation du destin commun :
Jean-Michel Washétine parle du destin commun à la FAECM