33 Calédonien(ne)s sur la liste ministérielle 2025 des sportifs de haut niveau

La rugbywoman calédonienne Yolaine Yengo fait partie de la liste ministérielle 2025 des sportifs français de haut-niveau
Chaque année, environ 150 sportifs calédoniens figurent sur les différentes listes publiées par le ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative. En 2025, ils sont plus de trente athlètes référencés "haut niveau", mais la majorité (80) figure dans la liste espoirs. Le point avec Félicia Ballanger, référente régionale pour l'Agence nationale du sport.

Le nageur Ethan Dumesnil, la kitesurfeuse Phoebe Rocher, ou le sprinteur ambulant Félicien Siapo. Autant de sportifs calédoniens figurant sur la liste 2025 des sportifs français de haut niveau.

Au total, on en dénombre 33, répartis dans différentes catégories : élites, seniors, relève et reconversion. Ils peuvent être pensionnaires de centres de formation ou de pôles espoir, en Nouvelle-Calédonie ou dans l'Hexagone, ou être non-licenciés sur le territoire, comme la volleyeuse Sabine Haewegene, professionnelle à Chamalières. Le principal critère est le niveau de performance. "Les Elites, ce sont ceux qui sont par exemple finalistes aux Jeux Olympiques et aux championnats du monde, dans les épreuves les plus relevées de manière générale, explique Félicia Ballanger, référente régionale haute performance pour l'Agence nationale du sport (ANS).

On trouve ainsi plusieurs participants des JO de Paris 2024 : le nageur Maxime Grousset, médaillé de bronze en relais, le spécialiste d'IQ Foil, Nicolas Goyard, et l'athlète fauteuil Pierre Fairbank qui disputait ses 7e Jeux paralympiques consécutifs dans la capitale française.

Le sprinteur fauteuil calédonien Pierre Fairbank lors des épreuves du 800 mètres T53 au Stade de France, le 5 septembre 2024, durant les Jeux Paralympiques de Paris.

33 sportifs de haut niveau, 17 en "collectifs nationaux"

"La catégorie "relève" concerne plutôt ceux qui sont déjà identifiés équipe de France jeunes, ou dans le gratin national de leur discipline. Mais encore une fois, ils doivent avoir réalisé des performances dans des compétitions majeures, comme les championnats d'Europe" explique Félicia Ballanger.

Parmi les 33 cagous identifiés haut-niveau, 13 en font partie. C'est le cas du supiste Vaïc Gariou et du lanceur de javelot Felise Vahai Sosaia qui s'entraînent tout deux sur le territoire, du judoka Alexis Mathieu, membre de l'INSEP, du joueur de squash Brice Nicolas, affilié au pôle espoir d'Aix-en-Provence, ou des grimpeurs Marceau Garnier, Max Mengual, Paco Lehmann et Gabrielle Desbois, aujourd'hui au pôle espoir de Colmar après avoir été formés à celui de Nouméa. Au-delà de la reconnaissance qu'offre leur statut, des avantages sont proposés. "Pour les étudiants, l'accès à certaines formations est facilitée. Ils peuvent bénéficier d'un aménagement de leur scolarité pour pouvoir poursuivre leur formation professionnelle, tout en s'entraînant comme des sportifs de haut niveau, détaille Félicia Ballanger. Ils ont aussi accès à des concours, sans forcément avoir le niveau de diplôme requis pour quelqu'un de lambda." Des aides qui permettent aux bénéficiaires d'évoluer dans de bonnes conditions. 

Avec 80 Cagous sur la liste ministérielle "espoirs", la Nouvelle-Calédonie brille par sa diversité

Outre la liste ministérielle des sportifs français de haut niveau, on trouve aussi une liste recensant les sportifs de "collectifs nationaux". Ils sont 17 Calédoniens enregistrés sur celle-ci, des karatékas Kurth Evlakhoff, Alan Kerhoze, Lara Le Mestre et Lesly Martin, au judoka Ponove Falevalu, parti au pôle France de Marseille, en passant l'athlète sport adapté Mickaël Païman. "Elle a été créée un peu plus tard que les autres, pour les athlètes qui avaient connu une année "sans" en terme de résultats, ou un épisode de blessure. Le but était de ne pas les évincer et de leur faire perdre un statut. C'est un peu un sas."

Les nageurs Chrissander Cerda et Malou Douillard, désormais à Antibes et Amiens, en font aussi partie. Reste enfin la liste ministérielle des "espoirs" où l'on comptabilise pas moins de 80 Calédoniens. Elle concerne les talents repérés par leur fédération de tutelle. Le jeune judoka Paulo Taukafauli, formé au Mont-Dore, commence dès cette année à faire honneur à cette distinction. Il a remporté le week-end dernier, le tournoi super excellence de Dijon qui rassemblait les meilleurs cadets de France. "Le fait qu'autant de sportifs calédoniens, dans autant de disciplines, soient référencés sur les listes ministérielles, celaa veut dire qu'il y a beaucoup de ligues, de disciplines qui arrivent à amener des sportifs à ce niveau-là. C'est très intéressant."