Après neuf mois d’arrêt, Néobus doit reprendre du service

C'est un soulagement pour les usagers du réseau Tanéo. Le Néobus doit reprendre la route après neuf mois de mise à l'arrêt, en raison de la crise insurrectionnelle du 13 mai. 

En service depuis 2019, ce bus présentait des avantages à bien des égards. Grâce à sa voie dédiée, il pouvait relier la Moselle au Médipôle en un temps beaucoup plus rapide que les bus classiques. Et la fréquence de ses passages était plus importante que le reste du réseau.

Des tronçons sur la voie classique

Son retour est donc une bonne nouvelle, à un détail près : le Néobus sera opérationnel "mais pas de la même manière qu’auparavant", prévient Naïa Wateou, la présidente du Syndicat mixte des transports urbains. À certains endroits, le bus devra dévier sur la voie de circulation classique 

Et ce, pour de multiples raisons. En cause : la destruction d'une partie du mobilier urbain et notamment des feux de circulation qui donnaient la priorité au Néobus aux intersections. Autres problèmes : certaines zones sont encore considérées comme dangereuses.

Voici le nouveau tracé provisoire de la ligne 1 Néobus :

Des portions de voie rouvertes à la circulation

Avant le 13 mai, le Néobus et sa ligne 1 représentaient presque 30 % du trafic. Sa remise en service est donc "essentielle", estime Naia Wateou. "C’est le centre névralgique, la colonne vertébrale du réseau Tanéo 2025".

Mais un obstacle de taille reste à régler. Depuis la fin du mois de novembre, la ville de Nouméa a rouvert une partie de la rue Austerlitz aux voitures, alors que cette voie est normalement réservée au Néobus. Argument mis en avant par la mairie : "répondre aux besoins des commerçants pendant la période des fêtes". Cette réouverture à la circulation et la création de places de parking avaient été accordées sous forme de test jusqu’à la mi-mars 2025.

22 milliards d'emprunts à rembourser

"Cela répondait à un besoin à un moment donné et nous n’étions pas en capacité de pouvoir opérer sur cette ligne", concède Naïa Wateou. Mais après neuf mois de pause, le SMTU compte bien remettre le Néobus sur les rails.

Pour cela, il envisage des discussions dès que possible avec la mairie. "Il nous semble nécessaire de pouvoir utiliser pleinement cette voie pour le Néobus", insiste Naïa Wateou.

Mais à la mairie, la semaine dernière, on semblait encore très perplexe sur la reprise du Néobus. "Ce n'est pas prévu au contrat d'exploitation", dit-on en interne.

La présidente du SMTU, elle, espère pouvoir lever ce point de blocage. "La voie du Néobus nous a coûté 27 milliards de francs et il reste 22 milliards d'emprunts à rembourser à l'AFD (agence française de développement, ndlr). Nous avons l'obligation d'opérer cette ligne Néobus."