9 dollars la semaine : c'est ce que certains travailleurs fidjiens ont été payés pour la cueillette de fruits et légumes. Le seul choix qu'ils ont aujourd'hui : rentrer aux Fidji ou accepter les conditions de leur employeur.
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« Je pensais qu'on viendrait ici, qu'on travaillerait et qu'on mettrait de l'argent de côté. Même ma mère a pleuré quand je lui ai dit le montant de ma première paye. Je ne sais pas quoi faire maintenant. »
Petero Kanawabu est l'un des 133 Fidjiens à avoir décroché un contrat de travailleur saisonnier en Australie. Tous espéraient pouvoir envoyer de l'argent à leurs familles, mais ils ont rapidement déchanté : ils sont rémunérés selon la quantité de fruits et légumes ramassés et doivent payer un certain nombre de frais, dont 16 dollars par semaine pour le transport et 120 dollars pour l'hébergement - un lit à partager avec un autre travailleur dans une petite caravane. Il ne reste alors plus grand-chose : 9,96 dollars pour le Tongien Isikeli Fifita, 0 dollar pour la Fidjienne Sia Davis, 23 dollars pour sa compatriote Vasiti Savunicava, qui a dû se faire envoyer de l'argent par son mari, resté aux Fidji :
« Ce que j'espérais en venant ici, c'était de pouvoir envoyer de l'argent à ma famille. À la place, c'est eux qui m'envoient de l'argent. C'est eux, encore une fois, qui prennent soin de moi. »
Tous ces travailleurs sont employés non pas par des fermiers, mais par une entreprise qui se charge ensuite de leur trouver du travail : AFS Contracting, dirigée par Tony Yamankol. ABC a tenté à de nombreuses reprises de l'interviewer, sans succès. Un groupe de saisonniers fidjiens l'a enregistré alors qu'il les menaçait :
« Je vais vous licencier, je vais faire annuler vos visas. Vous voulez partir de vous-mêmes ou vous voulez que je vous renvoie ? Si je vous licencie, vous ne reviendrez jamais en Australie sous ce programme. »
Plusieurs Fidjiens ont décidé d'arrêter de travailler à perte. Ils voulaient trouver un autre employeur, mais les autorités australiennes les renvoient vers leur sponsor, AFS Contracting. Le ministère de l'Emploi refuse de répondre aux questions des journalistes, précisant seulement que « l'inspection du travail a été saisie ». De son côté, le ministère des Affaires étrangères dit être en relation avec les autorités fidjiennes.
Il faut dire que la pression monte. Le gouvernement fidjien s'est officiellement exprimé sur le sujet. Semi Koroilavesau est le ministre fidjien de l'Emploi :
« On a demandé à nos homologues australiens de se pencher sur ces conditions de travail et sur les plaintes de nos travailleurs saisonniers. Ils doivent ensuite revenir vers nous. Voilà où on en est aujourd'hui. »
Pour certains de ces saisonniers fidjiens, la déception et la colère sont d'autant plus fortes qu'avec le cyclone Winston, leurs familles ont encore plus besoin d'eux.
Petero Kanawabu est l'un des 133 Fidjiens à avoir décroché un contrat de travailleur saisonnier en Australie. Tous espéraient pouvoir envoyer de l'argent à leurs familles, mais ils ont rapidement déchanté : ils sont rémunérés selon la quantité de fruits et légumes ramassés et doivent payer un certain nombre de frais, dont 16 dollars par semaine pour le transport et 120 dollars pour l'hébergement - un lit à partager avec un autre travailleur dans une petite caravane. Il ne reste alors plus grand-chose : 9,96 dollars pour le Tongien Isikeli Fifita, 0 dollar pour la Fidjienne Sia Davis, 23 dollars pour sa compatriote Vasiti Savunicava, qui a dû se faire envoyer de l'argent par son mari, resté aux Fidji :
« Ce que j'espérais en venant ici, c'était de pouvoir envoyer de l'argent à ma famille. À la place, c'est eux qui m'envoient de l'argent. C'est eux, encore une fois, qui prennent soin de moi. »
Tous ces travailleurs sont employés non pas par des fermiers, mais par une entreprise qui se charge ensuite de leur trouver du travail : AFS Contracting, dirigée par Tony Yamankol. ABC a tenté à de nombreuses reprises de l'interviewer, sans succès. Un groupe de saisonniers fidjiens l'a enregistré alors qu'il les menaçait :
« Je vais vous licencier, je vais faire annuler vos visas. Vous voulez partir de vous-mêmes ou vous voulez que je vous renvoie ? Si je vous licencie, vous ne reviendrez jamais en Australie sous ce programme. »
Plusieurs Fidjiens ont décidé d'arrêter de travailler à perte. Ils voulaient trouver un autre employeur, mais les autorités australiennes les renvoient vers leur sponsor, AFS Contracting. Le ministère de l'Emploi refuse de répondre aux questions des journalistes, précisant seulement que « l'inspection du travail a été saisie ». De son côté, le ministère des Affaires étrangères dit être en relation avec les autorités fidjiennes.
Il faut dire que la pression monte. Le gouvernement fidjien s'est officiellement exprimé sur le sujet. Semi Koroilavesau est le ministre fidjien de l'Emploi :
« On a demandé à nos homologues australiens de se pencher sur ces conditions de travail et sur les plaintes de nos travailleurs saisonniers. Ils doivent ensuite revenir vers nous. Voilà où on en est aujourd'hui. »
Pour certains de ces saisonniers fidjiens, la déception et la colère sont d'autant plus fortes qu'avec le cyclone Winston, leurs familles ont encore plus besoin d'eux.