Chômage partiel spécifique aux émeutes et chômage total de droit commun, les deux dispositifs sont souvent évoqués ensemble. Ce mardi après-midi, au Congrès, le deuxième a éclipsé le premier, le temps d'une annonce choc : le financement du chômage de droit commun ne serait plus garanti au-delà du 31 janvier.
"À dix jours de la cessation de paiement"
"Les représentants de la Cafat nous ont donné cette information vendredi dernier, en commission", explique Philippe Dunoyer, conseiller Calédonie ensemble qui préside la commission permanente. "C'est une bombe, puisque nous sommes à dix jours de la cessation de paiement du dispositif du chômage total de droit commun."
"Il n’y aura pas de ressenti d’interruption pendant deux mois"
Contacté par NC la 1ère, le directeur de la Cafat se veut plus rassurant. "En février, les bénéficiaires du chômage total vont recevoir l’allocation totale au titre du mois de janvier, précise Xavier Martin. Notre difficulté, c’est de payer les allocations du mois de février, [dès le] début mars." Mais il l’assure, "il n’y aura pas de ressenti d’interruption de paiement pendant deux mois".
Et ensuite ? Le chômage total de droit commun, qui concerne environ cinq mille personnes, représente mensuellement une somme de 850 millions CFP. Or, c’est à peu près ce que contiennent les caisses de la Cafat, selon sa direction.
Deux dispositifs sur lesquels se pencher
Quoi qu'il en soit, Philippe Dunoyer plaide : "Il faut que les institutions, le gouvernement, les groupes politiques et l'État se penchent sur le chevet de ces deux régimes", le partiel et le total. "Il faut donc finalement financer et maintenir ces deux dispositifs, essentiels pour près de vingt mille familles. On va retomber sur la question du projet de loi de finances qui est, probablement la meilleure solution. Ou bien une convention avec l'État."
Quant au chômage partiel spécial émeutes, sa poursuite jusqu'au 31 mars a été votée à l'unanimité, cette fois selon les conditions fixées par l'Etat : baisse du taux de rémunération 70 % à 50 %, et plafond qui passe de 2,5 à 2 fois le montant brut du salaire minimum.