C’est une année “atypique”, selon Enercal, où la consommation des usines de nickel et de la distribution publique (c’est-à-dire celle des particuliers, des collectivités et des entreprises autres que les complexes métallurgiques) a connu des mutations profondes.
Coup d'arrêt sur la métallurgie
En 2024, la consommation électrique des producteurs de nickel, activité particulièrement gourmande en énergie, est passée de 3 200 gigawattheure (GWh) par an à 1905 gWh par an soit une baisse de 40 %. En cause, la fermeture de KNS et l’insurrection de mai 2024 qui ont entraîné, pour cause d’insécurité, la mise en sommeil de Prony Resources et la réduction drastique de la production de la SLN, dont les centres miniers étaient bloqués.
La distribution publique a elle aussi été touchée. Depuis mai, 2 000 contrats ont été résiliés auprès d’Enercal ou d’EEC, pour une chute de consommation électrique de 7,5 %.
Baisse massive de la production de gaz à effets de serre
Une baisse de la consommation dans un contexte d’électricité de plus en plus chère : en raison de la hausse du prix des matières premières depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine mais aussi du “verdissement” de l’électricité calédonienne. Les sources d’énergie renouvelables coûtent en effet plus cher à produire et lorsqu’elles ne sont pas consommées - ce qui est notamment le cas lorsque les métallurgistes produisent peu ou pas.
Or, la part de renouvelable a augmenté de 66 % entre 2017 et 2024. Une hausse qui a un impact négatif sur le prix du kilowattheure, passé de 15,77 francs à 23,09 francs, mais positif sur les émissions de gaz à effets de serre (CO2) qui ont diminué de 66 % dans le même laps de temps.
Les explications en vidéo de Jean-Gabriel Faget, au micro de Charlotte Mestre et David Sigal :