Les quatre communes du Grand Nouméa font face aux impayés de l'année 2024. Les agglomérations tentent de se faire rembourser auprès des familles.
À Nouméa
À Nouméa, la cantine et la garderie augmentent leurs tarifs de 150 et 100 francs. Depuis 2020, les tarifs ont augmenté de 42 %, passant de 108 300 francs à 154 100 francs pour l'année. Les enfants seront désinscrits de ces services si la situation n'est pas régularisée avant le 20 janvier.
À Dumbéa
À Dumbéa, en août 2024, 349 enfants se sont vu refuser l'accès au restaurant scolaire à cause de retards de paiement de leurs parents. À ce jour, 200 familles le sont toujours. On constate une augmentation de 20 francs sur les tarifs de cantine pour les non-boursiers par rapport à l'année dernière. Pierre Mestre, président de la Caisse des écoles, le justifie ainsi : "Il faut savoir qu'en 2024, on n’avait pas augmenté les tarifs malgré le fait que notre prestataire les avait augmentés de 5 %. On avait absorbé la hausse des tarifs en 2024. En 2025, il a remis une hausse de 3,5 %. Là par contre, vu la conjoncture, on ne peut pas absorber totalement. Donc on fait une hausse de 2,5 % sur les tarifs pour les cantines."
Le gros écart réside dans le tarif du repas pour les élèves boursiers, après l'annonce de la province Sud de baisser sa participation de 700 à 600 francs par jour et par personne. "Cela représente une baisse des recettes de douze millions. En plus des impayés que l'on tente de récupérer, on est obligés de le répercuter sur les familles, déplore Pierre Mestre. Le repas, à 110 francs l'an dernier, sera facturé 220." À l'année, il en coûtera 29 480 francs aux ménages, contre 15 070 en 2024 (qui comptait trois jours de classe en plus par rapport à 2025).
Au Mont-Dore
A contrario, au Mont-Dore, le prix de la cantine diminue de 4 % pour les non-boursiers et de 25 francs pour les boursiers, la garderie reste à 9 900 francs par mois, mais le nombre d'élèves inscrits reste encore incertain. Jérôme Frigéni est le directeur de la Caisse des écoles de la commune, il explique ces baisses de tarifs. "On a vu une augmentation de nos adhésions en début 2024, avant et après les émeutes. Effectivement, on avait moins d'enfants en cantine. On a perdu l'équivalent de 300 gamins parce que les parents ne pouvaient plus payer la cantine, avaient déménagé, ou ne pouvaient pas circuler librement sur la commune. Pour nos projections pour cette année 2025, nous nous sommes basés sur nos chiffres d'après-émeutes 2024".
À Païta
À Païta, en revanche, après les hausses observées en début d'année dernière, rien ne change en 2025 pour les garderies et les cantines. Le service de transport scolaire pour les primaires, suspendu en mai, ne reprendra pas à la rentrée.