C'est une première étape potentiellement décisive pour la Nouvelle-Calédonie qui a été franchie cette nuit pour nous au Sénat. En se prononçant pour le projet de loi de budget 2025 présenté par le gouvernement de François Bayrou, les parlementaires ont également acté le principe d'un prêt pouvant aller jusqu'à un milliard d'euros, soit 120 milliards de francs.
Il s'agira notamment de "soutenir, en 2025, les autorités locales dans le financement des mesures de réforme et de relance de l'économie néo-calédonienne, dans le cadre d'un plan élaboré conjointement par l'Etat et les autorités compétentes de Nouvelle-Calédonie". Il est ici question du PS2R, dont la concrétisation tarde en raison notamment de l'instabilité politique depuis la chute du 17e gouvernement.
Dans les mains des députés
D'après le texte voté cette nuit, l'aide financière pourra être accordée jusqu'au 31 décembre 2025, "dans la limite d'un milliard d'euros en capital". En d'autres termes, rien ne garantit pour l'heure que le prêt atteindra effectivement ce plafond, dont le montant a été doublé à la faveur du travail mené en novembre à Paris par l'ex-président du gouvernement calédonien, Louis Mapou, et poursuivi depuis par le sénateur Georges Naturel.
Pour que la garantie soit validée définitivement, il faudra en outre que le projet de loi de budget obtienne l'aval des députés, dans la semaine du 3 février. La tâche s'annonce périlleuse, le gouvernement central ne disposant pas d'une majorité absolue dans l'hémicycle. Un état de fait qui avait d'ailleurs précipité la chute du précédent exécutif, début décembre.