"Where there's barra, there's crocs." Cette vieille légende australienne, qui dit que "là, où il y a du barra, il y a des crocodiles", serait-elle vraie ? D'habitude, le "barra" - comprenez, le barramundi, ce gros poisson très prisé des locaux - se pêche surtout dans le Territoire du Nord de l'Australie, même lieu de vie de nombreux crocodiles marins. Mais on trouve parfois ce poisson en dehors de son environnement habituel, tout comme les crocodiles... bien plus au sud, c'est-à-dire dans l'état du Queensland.
Un croco sur la plage
Le 25 janvier, c'est à Bundaberg, 150 km plus loin, qu'une promeneuse a croisé le chemin d'un crocodile sur une plage très fréquentée. À Coonarr beach, près d'Elliott River, un endroit habituellement très prisé par les familles et les vacanciers. Selon les témoins, il mesurait 1,50 à 1,80 mètre de long. John Lever, qui possède une ferme de crocodiles au nord de Gladstone, indique qu'un animal aperçu en dehors de son territoire d'origine "a généralement été jeté dans des cours d'eau étrangers et délibérément nourri."
Le reptile a de nouveau été aperçu à Inskip Point, près de Rainbow beach, encore plus au sud de son territoire. À seulement quelques kilomètres de la Sunshine coast, une des destinations estivales préférées des Australiens mais aussi des Calédoniens.
Qui s'y frotte, s'y pique
En Australie, sur les plages, le risque premier reste bien souvent les attaques de requin. Elles ont été nombreuses ces dernières semaines. La dernière remonte au 3 février, avec la mort d'une adolescente de 17 ans dans le Queensland.
Mais il n'y a pas seulement les crocodiles ou les requins, dont il faut se méfier. Un animal marin, bien plus petit mais surtout bien plus dangereux, est à craindre chaque été et en 2025, il est en avance sur les plages. La méduse-boîte, appelée "box jellyfish" par les locaux, est l'animal marin le plus venimeux au monde. Sa piqûre extrêmement douloureuse peut tuer un humain en seulement quelques minutes. Et mi-janvier, la demoiselle aux tentacules mortelles a été repérée un mois plus tôt qu'à son habitude, sur la plage d'Eimeo, dans le Nord du Queensland. Son corps peut atteindre 30 cm et ses tentacules... près de trois mètres.
Les fortes pluies des derniers mois, combinées à la chaleur et au vent, ont contribué à cette arrivée précoce des méduses-boîtes. Créant ainsi les conditions parfaites pour que les nageurs rencontrent la méduse et donc, se fassent piquer.
Les 102... serpents
Que peut-on trouver dans le moteur d'une voiture, sur le toit d'une maison ou au fond d'une chaussure ? Si vous posez cette question à un Australien, il vous répondra sans hésitation : un serpent. S'ils sont présents tout au long de l'année, chaque été, ces reptiles plus venimeux (et mortels) les uns que les autres sortent un peu plus de leurs cachettes pour se réchauffer et se nourrir.
Mais une question demeure ces dernières années : le changement climatique va-t-il amener à plus de rencontres imprompteus avec les serpents ? Car selon une étude, l'Australie devrait se réchauffer de 5°C d'ici la fin du siècle. Alors, avec des hivers qui tendent à se réchauffer, comme ce mois d'août 2024, les serpents pourraient sortir plus tôt de leurs abris.
Presque chaque semaine, les médias australiens relatent des histoires aussi incroyables les unes que les autres. Ce 5 février, 7news publiait un article sur un propriétaire qui a découvert non pas un, ni deux, mais 102 serpents. Des "red-bellied black", des serpents noirs à ventre rouge, dans son jardin, à l'ouest de Sydney.