L’exercice devient de plus en plus difficile au fil du temps. Après avoir traversé la crise du Covid, la Nouvelle-Calédonie a dû affronter la crise du nickel puis l’insurrection de mai dernier. Trois événements qui rendent de plus en plus complexe l’élaboration d’un budget à l’équilibre.
La Nouvelle-Calédonie s’est fixé plusieurs défis pour les exercices de 2025, 2026 et 2027. À commencer par la réduction de la dépense publique.
Des recettes fiscales insuffisantes
Selon le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Alcide Ponga, cette décision est portée collectivement par les membres du gouvernement. "Nous ne réussissons pas à produire les recettes fiscales pour financer ces services publics."
"Au gouvernement, maintenant, de travailler sur des plans d’amélioration de réduction, qui seront proposés tout au long de l’année pour observer une trajectoire de réduction de dépenses réfléchie et posée", annonce Alcide Ponga.
Maîtriser les dépenses de santé
Le gouvernement s’est également fixé comme objectif de maintenir un fonds de roulement suffisamment important pour honorer ses obligations. Il devra aussi accompagner le producteur d’électricité Enercal à rééquilibrer ses comptes ou encore trouver de nouveaux leviers financiers pour éviter une aggravation des dettes cumulées du Régime d’assurance maladie unifié et maternité (Ruamm).
Sur ce volet santé, d’ailleurs, la Nouvelle-Calédonie mise sur une meilleure maîtrise des dépenses, tout en soutenant les professions médicales dont les postes ont de plus en plus de mal à être comblés.
Pas de hausse d'impôts
La Nouvelle-Calédonie pourra néanmoins compter sur le prêt de 120 milliards de francs garanti par l'Etat. Près de la moitié servira à rembourser les avances de trésorerie et les prêts covid. L’autre moitié servira à d’autres priorités que détaille, Alcide Ponga. "Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie souhaite qu'une grosse partie de ce prêt soit utilisée en 2025 pour le budget. Mais aussi pour répondre aux défis auxquels on doit faire face comme les questions de chômage, notre réseau électrique, des comptes sociaux."
Le gouvernement n'envisage pas de hausse des impôts, en revanche. "Il faut qu'on accompagne la relance de l'économie. Quand on retrouvera des niveaux normaux, là on pourra se poser des questions. Mais pas pour l'instant."
Ce débat d’orientation budgétaire sera présenté vendredi aux élus du Congrès, avant un vote du budget primitif le 28 mars.