L'Australie s'est réveillée sans savoir qui sera son prochain Premier ministre. Les élections générales ont eu lieu hier, pour renouveler le Parlement lequel devra élire le nouveau Premier ministre. Mais les résultats provisoires sont extrêmement serrés, les deux candidats sont quasiment à égalité.
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À 11h du matin, heure australienne, les Travaillistes semblaient avoir pris la tête, ayant remporté 67 sièges. Parmi ces victoires, il en est une qui fera date, celle de Linda Burney, première femme aborigène élue à la Chambre des Représentants, dans une circonscription du sud de Sydney.
Face aux Travaillistes, les Libéraux et les Nationaux, qui forment la Coalition, sont en détresse, avec seulement 65 sièges. C'est un camouflet pour la majorité sortante, qui occupait 90 sièges à la Chambre des Représentants.
Bill Shorten, le candidat travailliste, est donc apparu radieux a la télévision hier soir. « Les Travaillistes sont de retour, a-t-il dit, 3 ans après le raz-de-marée libéral ».
Mais attention, les résultats provisoires peuvent évoluer, car il reste encore 32% des votes à dépouiller. Les votes par correspondance ne seront comptés qu'à partir de mardi.
Et il semble que les petits partis et les indépendants vont devenir les faiseurs de roi de ce nouveau Parlement. Ils auraient gagné 5 sièges, et le parti qui arrivera en tête, que ce soit la Coalition ou les Travaillistes, auront besoin de leur soutien pour former une majorité absolue, c'est-à-dire atteindre 76 sièges.
L’Australie a donc les yeux rivés sur les 13 circonscriptions où le dépouillement n’est pas terminé. Les résultats sont tellement serrés qu'on s’attend à des contestations fastidieuses sur le décompte des voix, de la part des Travaillistes comme des Libéraux.
Certains observateurs politiques australiens prédisent une très courte victoire des Libéraux, avec Malcolm Turnbull comme Premier ministre. Lui-même a déclaré hier soir qu’il était « très confiant » dans la capacité de sa coalition à former le nouveau gouvernement. Toute la question est de savoir s'il devra former une coalition élargie pour pouvoir gouverner.
Hier, plusieurs ténors de la majorité sortante libérale ont accusé Bill Shorten d'avoir faussé le résultat de ces élections, en basant sa campagne sur la protection de l’assurance-maladie. Bill Shorten accuse les Libéraux de vouloir privatiser le système. D'après les Libéraux, c'est un mensonge pur et simple. Quoi qu’il en soit, l’argument de Bill Shorten a convaincu beaucoup d’électeurs.