En futsal, l'UNC champion incontesté de Super Ligue

Jason Sablan, capitaine de l’UNC futsal.
Nombre de championnats sportifs ont été stoppés en raison de la Covid-19. En futsal, le titre en Super Ligue est revenu au club de l'Université de la Nouvelle-Calédonie. Un retour au premier plan après quelques épisodes amers.

Elle a survolé le championnat avec 15 victoires en 16 matchs, la meilleure attaque de première division et la deuxième meilleure défense, derrière l'ASPTT. En futsal, le championnat de Super Ligue a été remporté par l'Université de la Nouvelle-Calédonie. En moyenne, les coéquipiers du capitaine Jason Sablan ont marqué sept buts par rencontre, pour un peu moins de trois encaissés. Une saison quasi-parfaite, qui vient récompenser l'abnégation d'un groupe qui a connu quelques déboires, ces dernières années.

En 2019, une pénalité de sept points a été infligée au club, pour l'organisation d'un tournoi amical international sans l'autorisation de la fédération. L'équipe a perdu le titre de champion qui lui était promis. L'an passé, pour un problème de retrait de licences d’arbitre, elle a été rétrogradée de la Super Ligue à l'échelon inférieur, la PH Sud. Le club a porté l'affaire devant le tribunal administratif qui a invalidé la décision de la Fédération calédonienne de football. Cette dernière a fait appel.

Beaucoup d'émotion  

Le litige n'est toujours pas réglé, mais pour l'exercice 2021, l'affaire est entendue. L'UNC est champion, et cela ne souffre aucune contestation. "Nous sommes passés par pas mal d'épreuves et des difficultés. Mais nous sommes toujours restés unis, nous sommes toujours restés ensemble. C'est ce qui fait la valeur de ce club, ce qui fait la valeur de l'UNC family. Ce trophée, c'est une grande fierté et beaucoup d’émotion", réagit Jason Sablan, capitaine de l’UNC futsal.

Avec Aser Xuma, meilleur buteur du championnat, Jean-Philippe Sélé ou encore Jason Sablan, l’UNC a brillé offensivement, tout en restant solide derrière. Cet équilibre lui sera utile lors de la prochaine Ligue des champions d’Océanie, pour laquelle l'équipe s'est qualifiée. Eric Michalak, à l'origine de la création du club en 2006, s'en réjouit. "C'est pour les joueurs l'occasion d'aller toucher le plus haut niveau, puisque ce seront les meilleurs clubs champions qui seront réunis. Ce sera également l'occasion d'acquérir une nouvelle expérience", explique-t-il.

Des étudiants du Vanuatu  

Dans cette formation, une majorité d’étudiants. Ils viennent des trois provinces, mais aussi de l'étranger. Dans la région Pacifique, le club s'est créé une petite notoriété. "C'est vraiment une famille, avant d'être une équipe. Nous avons réussi à créer cela avec Eric Michalak, au sein de l'université. C'est ce qui fait la force de l'UNC futsal family. Il y a [des joueurs, NDLR] qui viennent du Vanuatu, des Iles, du Nord et de la capitale", commente Jean-Marie Sablan, gardien et dirigeant de l'UNC.

A l'image de Fabrizzio Metsan. "Je suis étudiant au Vanuatu. Il y a d'anciens joueurs de l'UNC qui sont Vanuatais, qui sont revenus au pays et qui nous ont enseigné, en classe. Ils nous ont fait part de leur parcours, de ce qu'ils ont vécu à l'UNC futsal. Nous avons appris et nous voulions faire comme eux", témoigne le jeune homme, qui évolue à l'Olympique.

Partager, échanger et s'ouvrir aux autres, c'est une habitude pour l'UNC qui a participé, en 2017, à un tournoi universitaire Asie-Pacifique, en Chine. L'équipe a également battu Auckland City 6-3, dans une compétition en Nouvelle-Zélande. 

Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Martin Charmasson et Christian Favennec :

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