INTERVIEW. Rencontres calédoniennes : le rendez-vous mensuel de NC la 1ère, "des voix qui racontent l’intelligence et l’humilité de cette terre"

Tournage de la nouvelle émission mensuelle intitulée "Rencontres Calédoniennes" présentée par Wallès Kotra.
Wallès Kotra part à la rencontre de Calédoniens livrant leurs doutes, leurs espoirs et surtout leur vision de l'avenir. Un partage de paroles pour essayer de comprendre ce qui se cache derrière des itinéraires de vie très différents. Quelles sont les valeurs, les doutes et les espoirs qui animent ces femmes et ces hommes ? Entre le palabre et la conversation, c’est un échange en toute intimité. Des témoignages sincères au travers de "Rencontres calédoniennes".

Dans un contexte où la Nouvelle-Calédonie se reconstruit après les événements de mai, NC la 1ère lance Rencontres calédoniennes, un rendez-vous mensuel avec Wallès Kotra, l’ancien directeur de la chaîne. À travers des échanges intimes et profonds, il donne la parole à celles et ceux qui, loin des projecteurs, continuent à bâtir, soigner, transmettre et réfléchir. Une plongée dans l’âme calédonienne, portée par des voix authentiques.

NC la 1ère : Comment définiriez-vous cette émission ? Quelle approche avez-vous souhaité adopter pour raconter ces histoires ?

Wallès Kotra : Comme son titre l’indique, l’émission raconte une rencontre. Un partage de paroles pour essayer de comprendre ce qui se cache derrière des itinéraires de vie très différents. Quels sont les valeurs, les doutes et les espoirs qui animent ces femmes et ces hommes ? Entre la palabre et la conversation, c’est un échange en toute intimité.

Pourquoi était-il important pour vous de porter ce projet aujourd’hui ? En quoi cette émission peut-elle aider à mieux comprendre la société calédonienne après les événements de mai ?

Dans le chaos qui a fortement impacté notre pays, il y a eu des morts et des dégâts matériels très importants. Tout cela, ainsi que les efforts de reconstruction, sont largement documentés sur nos antennes. Je me suis intéressé à quelques Calédoniens qui sont restés debout dans la tourmente. Ils continuent, sans faire de bruit, à soigner, réfléchir, partager, former ou encore prier.

Ils ne donnent pas de leçons. Ils ne font pas de discours. Mais leurs paroles racontent l’énergie, l’intelligence et l’humilité de cette terre. Et nous redonnent confiance en nous-mêmes.

Métisse, avec un père indépendantiste et une mère métropolitaine, votre première invitée, Adèle Simon, illustre bien la complexité et la richesse des trajectoires en Nouvelle-Calédonie. Pourquoi avoir choisi de commencer avec elle ?

La parole d’Adèle Simon est rafraîchissante. Au musée du Bagne qu’elle dirige à Nouville, elle raconte ce moment important de notre histoire, avec rigueur et émotion. Et pourtant, aucun membre de sa famille n’est issu du bagne. Son père était même un leader indépendantiste connu, originaire de Lifou, et sa mère d’origine métropolitaine.

Wallès Kotra et Adèle Simon pour ce premier numéro à la Place des Cocotiers

C’est pendant ses études d’histoire qu’elle comprend que l’histoire calédonienne, que l’on avait tendance à segmenter, est un tout. Le bagne comme l’insurrection du grand chef Ataï, c’est notre histoire à nous tous.

Au moment où s’érigent un peu partout des barrages visibles et invisibles, ce petit bout de femme nous fait aimer notre pays et j’avais très envie de la rencontrer. C’est notre première "Rencontres calédoniennes".

Jeudi 13 mars, 20h00 en TV, sur le site www.la1ere.nc et france.tv