Les contrats actuels d'exploitation du réseau Tanéo se terminent ce jeudi 6 février au soir et le réseau sera suspendu du vendredi 7 et samedi 8 février pour préparer la nouvelle offre de transport Tanéo. Le nouveau réseau circulera dès ce lundi 10 février avec des nouveautés. Le syndicat mixte des transports urbains aura la charge d'exploiter huit lignes soit, maillage qui a été revu à la baisse en raison des violences de l'an dernier.
Tanéo reprend, mais surtout survit. Le réseau tel qu'on l'a connu avant mai 2024, a été détruit. Les actions engagées par la province Sud et par les communes membres du SMTU, ont été de la réanimation pour faire en sorte que ce réseau puisse survivre. (...) Ce sont 800 millions de dégradations sur les équipements, c'est tout un réseau à revoir.
Naïa Wateou, présidente du syndicat mixte des transports urbains
NC la 1ère : Que signifie ce retour des plafonds tarifaires ? Est-ce que le ticket à 500 francs s'arrête ?
Naïa Wateou : Le Tanéo 2025, comme on l'appelle maintenant, a été conçu avec des lignes qui sont revues, en tenant compte de la fréquentation. La priorité que l'on s'est donnée est d'avoir une desserte de l'ensemble des établissements scolaires, collèges, lycées, pour que nos scolaires puissent pouvoir avoir une rentrée dans les meilleures conditions possibles. Cela passe bien évidemment aussi par une révision de la grille tarifaire qui est modifiée. On s'est beaucoup fait attaquer sur le ticket à 500 francs, qui reste cher, mais reste malgré tout sur ce réseau financé à 50 % par les collectivités. Donc l'usager ne paie pas le prix réel. C'est la mission de service public qui l'opère.
En revanche, la remise en place de ces plafonds permet par exemple, pour un collégien sur le mois de mars, qui utilise le réseau le matin pour aller étudier, qui rentre chez lui le soir toute la semaine, d'avoir un plafond de 8 000 francs (celui-ci est aussi valable pour les seniors et les personnes en situation de handicap). À partir du 8e jour, il voyagera gratuitement, ce qui fait que son ticket à lui revient à 235 francs. On est loin de celui à 500 francs qui est à usage unique.
Concernant les autres publics âgés de plus de 26 ans avec le pass Liberté +, le plafond est fixé à 12 000 francs, selon le même principe, c'est-à-dire que lorsque la somme est atteinte, les trajets sont gratuits pour le reste du mois.
Est-ce que pour une personne qui va devoir aller travailler cela fait partie des impératifs pour un usager régulier qui part le matin pour aller travailler et rentre le soir chez lui ?
NW : On va avoir la mise en place d'un plafond à 12 000 francs qui lui permet dès le 13e jour de voyager gratuitement. Le ticket passe donc à 350 francs. Mais on reste sur un tarif de base à 500 francs pour les personnes qui doivent prendre le bus de temps en temps.
On parle d'un nouveau marché d'exploitation. Comment va-t-il se présenter sur le terrain ?
NW : On ne pouvait plus opérer un réseau comme avant mai 2024, cela coûtait 4 milliards par an. C'était devenu insoutenable. On a été dans l'obligation de devoir résilier ces délégations de service public qui prennent fin demain à 23 h 59. Notre volonté, cela a été de pouvoir faire en sorte qu'il y ait un réseau qui s'opère dans la foulée et on a effectivement lancé cet appel d'offres. L'entreprise Carsud a répondu, les études ont été faites. Le comité syndical s'est positionné mardi 4 février, le prochain réseau Tanéo sera opéré de cette manière.
Plus d'informations dans l'interview de Naïa Wateou, présidente du syndicat mixte des transports urbains (SMTU) réalisée par Medriko Peteisi.