Israël à la Nouvelle-Zélande: "la promotion de la résolution de l'ONU serait une déclaration de guerre"

Benjamin Netanyahu a ordonné aux ambassadeurs de Nouvelle-Zélande et du Sénégal de rentrer en Israël.
Le Premier ministre israelien Benyamin Netanyahou aurait déclaré au ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Murray McCully, que le soutien à une résolution de l'ONU condamnant les colonies israéliennes dans les territoires occupés serait considéré comme une "déclaration de guerre".
Israël rompt ses relations diplomatiques avec la Nouvelle-Zélande. En cause: le vote de la résolution 233 de l'ONU, qui dénonce la création des colonies israéliennes dans les territoires occupés palestiniens. La Nouvelle-Zélande a voté pour, et l'a même co-parrainée, malgré les menaces de Benyamin Netanyahou.
 
Le Premier ministre aurait appelé le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Murray McCully, pour le mettre en garde, et lui aurait déclaré: "Si vous continuez à promouvoir cette résolution, de notre point de vue, ce sera une déclaration de guerre. Cela va rompre les relations et il y aura des conséquences." Un porte-parole de McCully a confirmé que le ministre a bien reçu un appel de Benyamin Netanyahou, mais n'a pas voulu faire de commentaires sur le contenu de la discussion.
 
Quoi qu'il en soit, la menace d'Israël a été sans effet. La Nouvelle-Zélande n'a pas reculé. Samedi, le Conseil de sécurité a voté en faveur de l'adoption de la résolution, dont le texte stipule que les colonies violent le droit international et empêchent une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien. Aussitôt, l'administration israélienne a rappelé son ambassadeur Itzhak Gerberg.
 
Quant à l'ambassadeur kiwi en Israël, il était déjà hors du pays et ne peut désormais plus entrer sur le territoire israélien. La Nouvelle-Zélande était le seul pays occidental à parrainer la résolution, aux côtés de la Malaisie, du Sénégal, et du Vénézuela. 14 membres du Conseil de Sécurité ont voté le texte, qui a pu être adopté grâce aux Etats-Unis - qui n'ont pas usé de leur droit de veto.