Depuis plus de vingt ans, elle accompagne des Calédoniens en souffrance, y compris en fin de vie. L’AQVP s’est donnée pour mission de visiter les personnes en soins palliatifs, les malades hospitalisés en chimiothérapie, ceux qui subissent des traitements lourds… Sa vocation : apaiser leur souffrance psychique, tout en sauvegardant leur dignité, et soutenir leur entourage.
De l'hôpital au domicile
L’Association pour la qualité de vie des patients intervient à la demande des établissements de santé, ou de particuliers soignés à domicile. Ses bénévoles sont amenés à fréquenter aussi bien le Médipôle à Dumbéa, que la clinique Kuindo-Magnin et le CHS Albert-Bousquet à Nouméa, sans oublier les Ehpad et autres maisons de retraite.
Un recrutement coupé dans son élan
Encore faut-il avoir des bénévoles, en tout cas en nombre suffisant. Pour l’instant, l’association en dénombre une quinzaine. “Nous avions fait un recrutement en début d’année 2024”, raconte sa présidente, Brigitte Descombes, invitée de la matinale ce jeudi. Au mois d'avril, 22 candidats ont été affectés à des services et des résidences pour personnes âgées. Mais les émeutes qui ont éclaté à la mi-mai ont empêché leur déploiement sur le terrain.
Il nous faudrait au moins trente bénévole pour faire un roulement aisé.
Brigitte Descombes, présidente de l'AQVP
L'accompagnement vient de reprendre
L'élan a été coupé : si certains ont maintenu leurs visites, les accompagnements ont été officiellement suspendus et n’ont repris qu’en ce début d’année 2025. Dans l'intervalle, une partie des forces vives est partie. D'où cette nouvelle campagne. "On lance un recrutement, détaille la présidente. On va avoir des entretiens avec les bénévoles. Ensuite, une formation est donnée par des professionnels de la santé, à tous les niveaux : soins palliatifs, gériatrie, psychologues, etc."
Quatre jours de formation
Une formation obligatoire, étalée sur quatre jours : les samedi 22 et dimanche 23 mars, le samedi 5 avril et le samedi 28 juin. Le but est de clarifier le rôle du bénévole et le cadre de son intervention, de savoir prendre en compte l'environnement et le profil de la personne visitée, de connaître les droits du malade. Mais aussi de savoir gérer ses émotions, comprendre le cadre de l'accompagnement en soins palliatifs, et puis appréhender le concept de la maladie et du deuil dans les différentes communautés.
Un groupe de parole
Car au-delà de l'écoute "attentive et sincère", de l'empathie et la bonne volonté, un tel engagement ne s'improvise pas. En complément, un groupe de parole est réuni une fois par mois, "pour que le bénévole puisse déverser un trop-plein, quelquefois".
Les personnes intéressées sont priées de contacter l'AQVP avant le 10 mars (en appelant le 75 33 57 ou en envoyant un courrier à aqvpnc@gmail.com