Depuis 2018, les Interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses peuvent être réalisées en cabinet, que ce soit chez le médecin ou la sage-femme, jusqu'à neuf semaines. Mais légalement, il n'y a aucun texte qui prévoit la délivrance de médicaments.
En 2023, 538 IVG réalisées à l'hôpital public
Des Calédoniennes sont obligées de se rendre à l'hôpital pour bénéficier d'un avortement par médicament. En 2023, 538 femmes ont fait une interruption volontaire de grossesse à l'hôpital public. L'IVG chirurgicale est quant à elle, obligatoirement pratiquée en établissement hospitalier jusqu'à quatorze semaines.
Le baromètre santé 2022 révèle que 34 % des femmes ont eu une interruption volontaire de grossesse, presque les 3/4 d'entre elles n'ont eu qu'une seule IVG. Un peu plus d’1/5 en ont eu deux et 6 % ont eu plus de deux avortements. L'âge moyen d'une telle intervention est de 24 ans et demi.
Aurore Bergé, interpellée par Nicolas Metzdorf en 2024
Les femmes en Nouvelle-Calédonie ne sont pas toutes égales face au recours à l'IVG. Le député Nicolas Metzdorf avait interpellé Aurore Bergé, ministre déléguée en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes, sur les difficultés d'accès au droit à l'avortement en Nouvelle-Calédonie, notamment sur la côte est, le 26 mars 2024, alors que l'IVG était entré dans la Constitution trois semaines plus tôt.