Atmosphère positive à l'Université de la Nouvelle-Calédonie en ce jour de rentrée. Sur l'agora, après deux mois de vacances, l’heure est aux retrouvailles.
Assis près du resto U, un groupe d'amis partage sa joie de se retrouver et ses espoirs après les émeutes de 2024.
"Ça a été difficile de garder le cap l'année dernière, reconnait Elsie Soko. On espère que l'on pourra faire notre année en continu, sans coupure." Quant à Lorenzo Pagatele, il se veut résolument optimiste.
"On est passé à autre chose, et ça fait du bien de reprendre dans de bonnes conditions et de retrouver nos amis, même si certains sont partis."
Regarder vers l'avenir
Sur les bancs de l’amphi 400, l’ambiance est studieuse. En cours de droit traitant des différents statuts de la Nouvelle-Calédonie, la salle est comble. Et même si les émeutes de mai 2024 sont encore dans les esprits, les étudiants souhaitent regarder vers l’avenir.
"Pour ce premier jour, je suis plutôt détendue et calme, analyse Jade Ventrillon, en 2ème année de licence langues et cultures étrangères. Avec ce qui s'est passé, j'ai des petites appréhensions mais on va tout faire pour que cette année se passe bien".
Préparer les grands enjeux
Pour la communauté universitaire aussi, la rentrée est un moment important. Les inscriptions se poursuivent d'ailleurs et 3 000 étudiants au total sont attendus sur les bancs de l'UNC. Avec des enjeux à différents niveaux.
Le premier, "préparer la jeune génération aux défis de demain", résume le directeur de la communication de l’UNC, Sylvian Raffard-Artigue. Le second, "par les travaux de recherche, essayer de répondre aux grands enjeux de la Nouvelle-Calédonie, au niveau sociologique ou environnemental".
Un point noir toutefois, l’inscription des étudiants étrangers. Sur les habituelles 400 inscriptions annuelles, moins de la moitié se sont réinscrits pour le moment.