Les personnes convoquées plaident toutes coupables. Parmi elles, une mère de famille. Elle reconnaît avoir volé des denrées alimentaires en mai 2024, dans l'ancienne grande surface Carrefour Kenu-In.
"Voler pour nourrir sa famille"
Au moment des faits, les émeutes ont éclaté depuis quelques jours. La quadragénaire se rend sur le parking de Carrefour, à Dumbéa, et participe à ce que l’on nommera, le pillage de Kenu-In. À l’époque, plusieurs commerces sont vandalisés et pillés. Certaines familles tirent profit de la situation.
Défendue par Me Olivier Mazzoli, la femme est jugée en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), aussi appelée "plaider-coupable". Sa peine sera moins lourde qu’en correctionnelle. Pour l'avocat, le détail des marchandises démonte que sa cliente a volé pour nourrir sa famille.
Trois ans de prison avec sursis
Pour vols et recels de biens volés, le parquet propose une peine de trois ans d’emprisonnement avec sursis. Cette peine, acceptée par la prévenue est ensuite homologuée par un juge. Pour la partie civile, Me Frédéric Degreslan, des dizaines de dossiers de ce genre seront jugés dans les mois à venir.
D'autres prévenus multirécidivistes
À ces vols d’opportunité, s’ajoutent des délits commis par des multirécidivistes, connus par les services de police et de justice. En ce qui les concerne, les peines de prison sont fermes. Les profils sont hétéroclites. Les peines sont elles aussi moins lourdes que s’ils avaient été jugés devant le tribunal correctionnel.
Les pillages de Carrefour Kenu-In représentent 3 milliards de francs de pertes financières. Au-delà des dégâts matériels, deux cents personnes ont perdu leur outil de travail.