La lutte contre les préjugés passe aussi par le lycée

Dans le cadre du programme 3 E: éducation et égalité à l'école, le lycée du Grand Nouméa organisait aujourd'hui une journée dédiée à « l'égalité Hommes-Femmes ». Différents ateliers permettaient à chacun d'échanger sur le sujet, de quoi lutter contre les préjugés.
Depuis des siècles, les femmes doivent se battre pour être acceptées dans le domaine scientifique et plus particulièrement dans les mathématiques.  Ces professeurs ont décidé de sensibiliser leurs élèves à l’égalité hommes-femmes.
 

Ne pas véhiculer les clichés

« Peut-être qu’un professeur a plus tendance à interroger un garçon qu’une fille. Dans les appréciations, on va dire qu’une fille est sérieuse et travailleuse alors qu’un garçon on va dire qu’il a du potentiel, des capacités… Donc, on véhicule ça et c’est à nous aussi de changer et de participer à ce genre d’ateliers pour en débattre avec les filles » explique Rui Dos Santos, professeur de mathématiques au lycée du Grand Nouméa. 
 

Etude de stéréotypes

Ici, les jeunes étudient les stéréotypes dans les manuels scolaires et dans les publicités. 
« Par exemple ici, on nous dit Laura a trouvé le poste de ses rêves et Julien a trouvé un poste à la hauteur de ses ambitions » explique Nollwene Kate, 15 ans. « Genre, ils estiment que les garçons devraient avoir un métier plus haut placé que les femmes ».  
 

Conditionnement

Les filles sont donc conditionnées dès le plus jeune âge à ne pas s’intéresser à certains métiers.  Un constat qui interpelle les élèves. 
«  Il faut changer les mentalités, expliquer aux enfants que les métiers scientifiques, les études longues, c’est pas que pour les hommes et que les métiers de la santé ce n’est pas que pour les femmes » commente Abigaïl Kartotaroeno, 15 ans. 
« Tout le monde peut réussir, il n’y a pas d’inégalité »  renchérit Wilson Passil, 14 ans. 
 

Expliquer l’orientation sexuelle

Lutter contre les inégalités hommes-femmes : c’est aussi l’objectif de l’association Diversités NC et des jeunes du service civique du lycée du Grand Nouméa.  
Grâce à leur intervention, les jeunes apprennent ce que sont les orientations sexuelles. 
« C’est important de les tolérer et de ne pas être méchant ou de les insulter parce qu’après, ça peut mener au suicide ou à des dépressions » réagit Maéva Bonnenfant, 17 ans. 
« Pour moi, ils sont tous égaux, ils ont leur place dans la société. Les chiffre en témoignent, ils sont aussi victimes de harcèlement, de violences. C’est des choses inappropriées selon moi » commente à son tour Joshua Ngaiohni, 17 ans. 
 

Savoir vers qui se tourner

L’orientation sexuelle d’un individu qu’il soit un homme ou une femme n’est pas figée. Elle peut évoluer avec le temps. Cette problématique doit être prise au sérieux.  
« Surtout ne pas rester isolé, en parler avec leurs amis s’ils sentent qu’ils sont d’une bonne écoute. Ou sinon d’en parler surtout aux professionnels qui se trouvent au sein du lycée, l’infirmier, le CPE, les professeurs avec qui on peut avoir une approche singulière. Donc vraiment ne pas rester seul par rapport à ça si on est en difficulté avec » explique Guillaume Collet, infirmier au lycée du Grand Nouméa.
Dans le cadre du programme 3 E: "éducation et égalité à l'école", cette journée permet aux élèves et à leurs enseignants de travailler sur la tolérance et de combattre les discriminations.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Claude Lindor 
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