Des dizaines de milliers de références sont conservées aux archives territoriales de Nouvelle-Calédonie. Mises bout à bout, elles s'étendraient sur 14 kilomètres de long.
De quoi attiser la curiosité des quelques visiteurs qui ont répondu présent à l'invitation du service des archives de Nouvelle-Calédonie. L'administration organisait, ce samedi 30 novembre, une journée portes ouvertes dans ses locaux situés à Nouville.
La visite commence dans la salle de tri, où chaque document, photo ou vidéo est soigneusement étudié avant d'être classé. Si l'esprit de convivialité est de mise, l'expérience diffère selon le guide. "Moi, je la mène d'une certaine manière, avec mes centres d'intérêt", souligne Ingrid Waneux, la cheffe du service des archives.
70% de l'activité consiste à référencer des archives publiques. Le reste des fonds provient d'entreprises ou de collections familiales privées.
De 1850 aux années 2000
Dans la salle de conservation, où le taux d'humidité doit rester stable (entre 35 et 45%), avec une température de 18 à 22°C, les documents papier vont de 1850 aux années 2000. La période couverte est étendue, malgré l'absence de certains documents.
"On a les archives des missionnaires, lorsqu'ils arrivent. Ensuite, on a les débuts de l'installation de la colonisation", retrace Ingrid Waneux.
"En fait, on couvre toute la période de l'histoire calédonienne, mais pas de manière complète, puisqu'on existe seulement depuis 1987. Donc il y a énormément d'archives qui se sont perdues." Certains documents ont également été rapatriés dans les centres d'archives de l'Hexagone.
Plus de 200 000 supports photographiques
"On ne s'imaginerait pas que c'est en Nouvelle-Calédonie et pourtant si. Ça montre qu'on a une histoire riche et que notre pays a beaucoup changé", souligne Ingrid Waneux, la cheffe du service des archives. Les réserves des archives regorgent d'instants du passé capturés. Plus de 200 000 supports photographiques y sont soigneusement conservés.
"Je pense que connaître l'histoire de la Nouvelle-Calédonie et revenir un peu aux sources ça permet d'avoir un regard différent sur notre actualité par exemple." Un rendez-vous que les archives territoriales comptent renouveler. Pour permettre aux Calédoniens de renouer avec leur histoire.