Une étude réalisée par Scal’air, fin 2019, révèle l'incidence des mégafeux australiens et mondoriens sur la qualité de l’air à Nouméa. Une pollution transfrontalière pour laquelle on observe une augmentation record des niveaux de certaines particules fines.
50 microgrammes journaliers de particules fines (nommées PM10), contre 15 à 20 microgrammes en temps normal : c'est le constat dressé par Scal'air. A une plus petite échelle, les taux relevés à la suite de l’incendie du Mont-Dore ont également enregistré une augmentation des niveaux de carbone et de polluant des traceurs de la combustion en biomasse, dans les poussières fines. « On a aussi recherché des polluants qu’on suit habituellement sur le réseau de Nouméa et on a voulu savoir si au niveau de ces polluants, qui potentiellement peuvent être plus dangereux, on parle de métaux lourds, d’hydrocarbure aromatiques polycycliques On a cherché à savoir, lors de ces épisodes de pollution, si on mesurait une hausse de ces composés là. Ça, c’est quelque chose qu’on n'a pas trouvé. »
Des effets sur les personnes fragiles
Des particules fines pour lesquelles le seuil d’alerte (80 microgrammes journaliers) n’a pas été atteint, mais qui auront toutefois réussi à parcourir les près de 1 500 km qui séparent le Caillou de l’Australie et à en impacter considérablement, la qualité de l’air. Rien d’étonnant à ce que les enfants et les personnages âgées ou asthmatiques aient ressenti des désagréments pendant ces épisodes d’incendies.
Les précisions de Philippe Escoffier
ITW Scalair
Le rapport de Scal'air sur les conséquences des incendies d'Australie et du Mont-Dore