Le communiqué est paraphé par les cinq membres indépendantistes du dix-huitième gouvernement. Qu’ils soient UC-FLNKS ou UNI. Trois jours après la répartition officielle des portefeuilles, celle-ci est vertement critiquée par Adolphe Digoué, Claude Gambey, Gilbert Tyuienon, Mickaël Forrest et Samuel Hnepeune.
“Intervention des états-majors”
À leurs yeux, “à la différence de tous les gouvernements qui se sont succédé depuis le début de l’Accord de Nouméa”, celui-ci “est né avec un déni de collégialité”. D’une seule voix, ils estiment que “la répartition des secteurs (…) n'a été précédée d'aucune discussion en collégialité, mais imposée après une succession désordonnée d'échanges séparés, et de propositions sans cesse démenties du fait de l'intervention des états-majors politiques”.
Pour les cinq signataires, qui n’ont pas validé cette répartition, “iI en résulte une répartition des secteurs inacceptable parce que déséquilibrée et ne recherchant pas un partage équitable et solidaire des responsabilités face aux défis que doit relever le pays”.
“Perte de temps”
Et de déplorer l’absence d’exécutif suite à la chute du gouvernement Mapou. “Cette perte de temps ne restera pas sans conséquence, accusent-ils, car au cours de ces cinq semaines, aucun dialogue n'a été mené avec les services de l'Etat, un dialogue pourtant indispensable afin de calibrer et déclencher les aides (…). Les premiers effets se font déjà sentir avec la cessation de financement du chômage dans moins d'une semaine, au 1er février.”
À propos du prêt de 120 milliards
Autre attaque : “Nous dénonçons l'opportunisme malsain des Loyalistes et du Rassemblement qui se félicitent aujourd'hui de ce que le projet de loi de finances 2025 de l'Etat ait validé l'octroi du prêt garanti de 120 milliards de CFP à la Nouvelle-Calédonie... alors qu'avec Calédonie ensemble et l'Eveil océanien, ils avaient pris le prétexte de ce prêt pour motiver la chute du 17e gouvernement (…) Sans aucun état d'âme, les Loyalistes et le Rassemblement s'en attribuent aujourd'hui le mérite.”
De quoi faire réagir Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement au Congrès :