Le mouvement de l'état islamique sera vaincu, mais les actes de terreur isolés risquent de se multiplier en Australie. Voilà, en substance, le message de Malcolm Turnbull, qui était en visite aux États-Unis cette semaine.
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Le Premier ministre australien s'est entretenu avec le directeur de la CIA, celui de la National Security Agency (NSA), celui du renseignement national, et le secrétaire d'état américain à la Défense, Ash Carter.
« La bonne nouvelle, en ce qui concerne la bataille contre Daech, c'est que nous continuons à les faire reculer. Et nous nous attendons à de nouvelles victoires dans les 6 mois à venir, a déclaré Malcolm Turnbull en sortant de ces entretiens. « Il est fort possible que nous achevions de vaincre Daech sur le champ de bataille, et mettions fin à leur soi-disant califat. »
Effectivement, les forces de la coalition progressent et la chute de Mossoul, en Irak, et de Raqqa, en Syrie, se dessine. Mais bien entendu, le champ de la bataille contre le mouvement de l'état islamique ne se limite pas à la Syrie ni à l'Irak.
« Nous assistons de plus en plus à des attaques de personnes qui ne sont ni contrôlées ni téléguidées par Daech, mais motivées par la propagande extrémiste diffusée par Daech sur internet et elles se radicalisent très vite. C'est une caractéristique de la menace terroriste en ce moment. »
À Washington, le Premier ministre australien a refusé de commenter la bavure des forces de la coalition en Syrie, la frappe aérienne qui a tué par erreur 60 à 80 soldats syriens environ, selon les sources, au lieu de viser une position du mouvement de l'état islamique. Le Pentagone a reconnu son erreur, mais pas l'Australie, bien que ses avions aient participé à cette frappe aérienne. Malcolm Turnbull s'est borné à indiquer qu'une enquête était en cours.