L'affaire a fait les grands titres de la presse internationale en janvier dernier : un couple de touristes a déclaré avoir été attaqué par des « cannibales » alors qu'il marchait sur le célèbre sentier de randonnée Kokoda, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
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Deux hommes sont accusés d'avoir attaqué le couple, une Américaine de 31 ans et un Anglais de 32 ans (au moment des fais). Mais neuf mois plus tard, ils attendent toujours d'être entendus par la justice.
Chris Sai doit comparaître devant le tribunal pour enfants. Accusé de vol et de privation de liberté, il attend devant la salle d'audience, dans laquelle dorment trois adolescents. La porte n'est pas fermée, mais il s'agit bien de prisonniers, emmenés au tribunal, où le juge ne s'est pas manifesté. Pour Chris Sai, cette attente dure donc depuis neuf mois :
« Je voudrais que cette affaire se termine au plus vite. Ma mère et mon père sont venus à Port-Moresby et ils travaillent dur pour moi. Il faut que ça se finisse rapidement, parce que la date de mes examens approche et que mes parents doivent retourner au village. »
L'autre jeune homme mis en cause est Toksy Jacob. Âgé de 19 ans, père de deux enfants, il est accusé d'avoir violé la touriste américaine. Ils affirment qu'ils ont seulement tenté de récupérer l'argent que le couple de randonneurs devait à Toksy Jacob.
Face à la gravité des accusations, les autorités avaient réagi très rapidement et arrêté trois personnes. Toksy Jacob dit avoir été frappé par des policiers :
« J'étais dans une cellule de Boroko et un policier est venu pour me cogner, il m'a frappé à la tête. Quand je me suis levé, je saignais. J'ai pris des médicaments et j'ai pu sortir pour passer une radio. Ça allait, mais il y avait du sang coagulé à l'intérieur de mon oreille, et maintenant, j'ai un peu de mal à entendre. »
Si les procès des deux hommes ont été reportés à plusieurs reprises, c'est parce que la police n'a pas transmis leurs dossiers aux procureurs. Leurs avocats commis d'office réclament un non-lieu pour manque de preuves, mais ils devront sûrement attendre plusieurs semaines avant de pouvoir exposer leurs arguments.
Dès janvier dernier, plusieurs guides de randonnée, qui connaissent bien la piste de Kokoda,ont mis en doute la version donnée par les touristes. Parmi eux, Warren Bartlett, ancien directeur du sentier. Il a aidé à payer la caution des deux accusés, pour qu'ils soient remis en liberté en attendant d'être jugés :
« Je suis leur garant, je m'assure qu'ils se présentent devant le tribunal, mais aussi qu'ils ont suffisamment d'argent pour survivre d'une semaine à l'autre. Ça traîne et on commence tous à s'impatienter. »
Près de 3 000 personnes, des Australiens en grande majorité, se rendent chaque année en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour faire la randonnée. C'est une source de revenus essentielle pour de nombreux villages situés le long du sentier de Kokoda.
Chris Sai doit comparaître devant le tribunal pour enfants. Accusé de vol et de privation de liberté, il attend devant la salle d'audience, dans laquelle dorment trois adolescents. La porte n'est pas fermée, mais il s'agit bien de prisonniers, emmenés au tribunal, où le juge ne s'est pas manifesté. Pour Chris Sai, cette attente dure donc depuis neuf mois :
« Je voudrais que cette affaire se termine au plus vite. Ma mère et mon père sont venus à Port-Moresby et ils travaillent dur pour moi. Il faut que ça se finisse rapidement, parce que la date de mes examens approche et que mes parents doivent retourner au village. »
L'autre jeune homme mis en cause est Toksy Jacob. Âgé de 19 ans, père de deux enfants, il est accusé d'avoir violé la touriste américaine. Ils affirment qu'ils ont seulement tenté de récupérer l'argent que le couple de randonneurs devait à Toksy Jacob.
Face à la gravité des accusations, les autorités avaient réagi très rapidement et arrêté trois personnes. Toksy Jacob dit avoir été frappé par des policiers :
« J'étais dans une cellule de Boroko et un policier est venu pour me cogner, il m'a frappé à la tête. Quand je me suis levé, je saignais. J'ai pris des médicaments et j'ai pu sortir pour passer une radio. Ça allait, mais il y avait du sang coagulé à l'intérieur de mon oreille, et maintenant, j'ai un peu de mal à entendre. »
Si les procès des deux hommes ont été reportés à plusieurs reprises, c'est parce que la police n'a pas transmis leurs dossiers aux procureurs. Leurs avocats commis d'office réclament un non-lieu pour manque de preuves, mais ils devront sûrement attendre plusieurs semaines avant de pouvoir exposer leurs arguments.
Dès janvier dernier, plusieurs guides de randonnée, qui connaissent bien la piste de Kokoda,ont mis en doute la version donnée par les touristes. Parmi eux, Warren Bartlett, ancien directeur du sentier. Il a aidé à payer la caution des deux accusés, pour qu'ils soient remis en liberté en attendant d'être jugés :
« Je suis leur garant, je m'assure qu'ils se présentent devant le tribunal, mais aussi qu'ils ont suffisamment d'argent pour survivre d'une semaine à l'autre. Ça traîne et on commence tous à s'impatienter. »
Près de 3 000 personnes, des Australiens en grande majorité, se rendent chaque année en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour faire la randonnée. C'est une source de revenus essentielle pour de nombreux villages situés le long du sentier de Kokoda.