Braquage à Kouaoua : les deux auteurs présumés sont au Camp-Est

Vue de Kouaoua, photo d'archive.

Les deux hommes interpellés dans le cadre du vol avec arme commis à Kouaoua le 24 février ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Ces jeunes adultes avaient reconnu les faits lors de leur garde à vue. Ils risquent vingt ans de réclusion criminelle. 

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Ils sont deux, âgés de 18 et 23 ans, et le 24 février dernier, ils décidaient de braquer un magasin d’alimentation de Kouaoua. Interpellés le dimanche 14 mars vers 6 heures, ils ont reconnu leur implication dans les faits reprochés, a indiqué le procureur de la République dans un communiqué, le lendemain. Puis tous deux ont été mis en examen, mardi 16 mars, et placés en détention provisoire.

Une attaque « manifestement préparée »

Le 24 février vers 5 heures, le gérant d’un commerce du village était « menacé à son arrivée par l’un des auteurs, qui portait un masque de style Halloween et orientait un fusil de chasse en sa direction. Pendant ce temps, un second mis en cause, dont le visage était dissimulé par un tricot, s’emparait de deux portables entreposées dans une vitrine, ainsi que d’une bouteille d’alcool et du tabac. Le téléphone portable du gérant, posé sur un carton était également dérobé ».
Les deux hommes auraient prémédité leur action, « en arrivant sur les lieux vers 4 heures, pour guetter l’arrivée du gérant de l’établissement et s’emparer du butin ciblé, à savoir des téléphones portables ».

Des faits d’une « gravité particulière »

Le Parquet a ouvert une information judiciaire du chef de vol avec arme et requis, donc, le placement en détention provisoire des auteurs présumés. Les deux hommes présentent en effet des antécédents judiciaires, notamment pour des faits de violences volontaires. Surtout, les faits sont d’une « gravité particulière, ayant généré un traumatisme conséquent chez la victime et provoqué un trouble à l’ordre public par le fort retentissement de cette affaire au plan local ».
Le procureur insiste : « il s’agit d’une forme de délinquance, peu courante sur le territoire, faisant encourir la peine de 20 ans de réclusion criminelle, qui justifie un traitement particulièrement ferme vis-à-vis de ces délinquants qui ont recours à une violence sans limite ».
A noter que l’enquête se poursuit pour déterminer de l’éventuelle implication d’une troisième personne, « évoquée par la rumeur publique » indique le communiqué.

Une soixantaine de gendarmes mobilisés

Une soixantaine de gendarmes de Kouaoua, La Foa, du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), et du GIGN ont été mobilisés pour localiser et interpeller les auteurs présumés, en plus des enquêteurs de la section de recherches de Nouméa.