Dans la vallée d'Ina, le gîte Newejïé accueille les touristes depuis 1998. Ses bungalows peuvent accueillir jusqu'à 50 personnes au milieu d'une végétation luxuriante. Les étés passés, le taux d'occupation atteignait 80 %. Il s'est effondré cette année : cinq réservations seulement !
Boycott du nord et des îles
Si Cathy Collado, co-gérante du gîte, s'attendait à plus d'engouement en début de saison, elle avait déjà perçu la tendance lors de la foire du Pacifique à Nouméa début octobre.
"Les gens ont boycoté les stands du nord, raconte-t-elle. C'était très visible. Certains se sont aussi arrêtés pour nous dire qu'ils ne remonteraient plus dans le nord et ont tenu le même discours pour les îles". La baisse de fréquentation était donc attendue, mais pas avec une telle ampleur.
Sans perspective
En 2024, la structure a perdu 65 % de son chiffre d'affaires. Et si une partie des touristes ont laissé la place à des professionnels en recherche de logement pour de courtes missions, les perspectives restent néanmoins bien sombres.
"On n'a plus du tout de trésorerie, on n'a aucune visibilité, résume Cathy Collado. D'autant plus qu'on est artisans en terre tribale. Donc on n'a droit ni au découvert, ni au crédit bancaire."
Une situation que partagent les quatre autres structures d'accueil de Poindimié. La chute du taux d'occupation atteint parfois 90 %. Pour tenir, les prestataires envisagent de nouvelles pistes, parmi lesquelles des week-ends d'activité ou des locations annuelles.