La plage de la Roche Percée, à Bourail, est un site majeur de reproduction des tortues grosses têtes. “Le premier de Nouvelle-Calédonie, le deuxième du Pacifique Sud, ce n’est pas rien”, souligne Dominique Lafage, président de l’association Bwärä Tortues marines. Ce dimanche 26 janvier, il participait à la première édition de la fête de la Tortue organisée par l’association Lezar’tisans de Bourail. Objectif : valoriser le savoir-faire et le patrimoine local.
Les tortues marines en font partie. De novembre à avril, période de ponte et d’éclosion, des bénévoles de Bwärä Tortues marines encadrent traditionnellement des sessions d’observation. Cette année, il n’y en a pas. Mais “nous sommes sur la plage tous les soirs et tous les matins pour protéger cet espace magique. On fait le bilan, on discute avec les gens, on sensibilise”, explique Dominique Lafage.
Un travail de revégétalisation
“L’année dernière, on a recensé 380 pontes”, annonce Dominique Lafage. Mais le travail des bénévoles ne s’arrête pas à protéger les tortues pendant cette période. “De mai à octobre, on reboise, on revégétalise. 3 500 arbres ont été plantés à la baie des tortues, ça fait une magnifique forêt maintenant.” La même opération est menée à la Roche Percée. Objectif : "créer une barrière contre la pollution lumineuse des phares, un espace sauvage, des zones d’ombre” pour favoriser la reproduction de ces animaux menacés de disparition.