Le risque d’arrêt total du réseau de bus Tanéo après le 6 février 2025 n’est pas à exclure. La mise en place d’un tarif unique à 500 francs, soit une augmentation de 66 %, a entraîné une érosion de la clientèle. Depuis le mois d’octobre 2024, le SMTU tente, "malgré des financements publics exsangues, de chercher des solutions soutenables pour les finances publiques et attractives pour les Calédoniens", explique une source proche du dossier.
De nouvelles suppressions de lignes ?
Avant les émeutes du 13 mai, le réseau de bus Tanéo opérait 30 lignes. Après avoir suspendu son service pour une durée de six mois à cause des émeutes, le SMTU a décidé de reprendre son service le 1er octobre 2024, dans une configuration temporaire : hausse du prix du ticket à 500 francs CFP, réduction du nombre de lignes à onze, suppression du Néobus. Selon nos informations, une nouvelle suppression de lignes pourrait avoir lieu si le dispositif est reconduit au mois de février.
Les pistes envisagées :
- Huit lignes continueraient de rouler, particulièrement celles qui font partie des dix lignes les plus fréquentées actuellement.
- Deux lignes fusionneraient, notamment la ligne 8 au Mont-Dore Sud, qui partirait du collège de Plum au Mont-Dore pour s’arrêter à la Moselle à Nouméa.
- Trois lignes pourraient être supprimées, dont la ligne M4, qui relie La Coulée au collège de Plum.
Une nouvelle grille tarifaire ?
Dans les propositions qui seront analysées par les élus du Syndicat mixte des Ttansports urbains au début du mois de février, une baisse des tarifs et une mise en place de plafonds tarifaires mensuels pourraient être envisagées pour les détenteurs du pass Tanéo. "Cela permettrait aux familles d’avoir plus de visibilité sur leur budget transport chaque mois", indique-t-on. Toutefois, il est certain que "les plafonds ne peuvent pas être les mêmes qu’avant les émeutes, mais les tarifs resteraient plus attractifs que dans le privé si ce service public est reconduit".
Avant le 13 mai, les plafonds tarifaires mensuels concernaient les jeunes boursiers (1 500 francs CFP), les jeunes non boursiers, les seniors et les personnes à mobilité réduite (4 500 francs CFP) et enfin le tout public (8 900 francs CFP).
Le ticket secours à 500 francs CFP pourrait également être revu à la baisse, mais rien n’est encore sûr.
Si les élus du SMTU confirment l’entrée en exploitation d’un nouveau réseau à huit lignes, une rupture de service de quelques jours pourrait survenir au mois de février.