Un procès hors normes dans tous les sens du terme. Depuis le lundi 3 avril, le jugement en appel d’Olivier Pérès devant les assises de la Nouvelle-Calédonie a connu de nombreux rebondissements, qui ont entraîné des retards importants dans le déroulement des débats. Après de multiples incidents provoqués par les avocats de la défense, après un malaise de l’accusé le mardi 4 avril au soir, c’est la présidente de la cour qui annonçait, ce samedi matin, suspendre l’audience jusqu’à mardi prochain. Zouaouia Magherbi a invoqué des raisons personnelles, dont on ne connaît pas le détail.
Incompréhension et résignation
Elle seule a connaissance du dossier depuis le début du procès. Ses assesseurs ne peuvent donc pas reprendre la présidence, étant eux-mêmes soumis au principe d’oralité des débats. Dans la salle, incompréhension des différentes parties. Avec résignation, chacun s’attend désormais à ce que ce procès tunnel ne soit pas terminé vendredi prochain. Les débats sont repoussés de jour en jour. Les témoins viennent, pour certains, trois fois de suite à la barre pour s’entendre dire qu’ils doivent revenir plus tard… Ce 8 avril, devaient être entendus à la barre Laurence Martinez, l’épouse de la victime, l’expert balistique et d’autres témoins comme l’ami de l’accusé, le Dr Jean-Louis Labbé.