Immersion dans la culture kanak pour des futurs professeurs

Une trentaine d'enseignants en formation à l'école supérieure du professorat et de l'éducation ont visité mercredi le centre culturel Tjibaou. Une sortie dédiée à la transmission de la culture kanak.
Pour commencer un cours sur la culture kanak, quoi de mieux que la coutume ? Les enseignants stagiaires de l’Espé, avant d’entamer leur visite du centre Tjibaou, ont d’abord présenté leur geste de bonjour au personnel. Accompagnés de Richard, un des guides du CCT, ils ont ensuite effectué une première halte à la médiathèque, avec en présentation l’ossature du centre, signée de l’architecte italien Renzo Piano. Le lieu est symbolique et mérite d’y consacrer toute une journée.
 

Une immersion au centre à défaut d'une immersion en tribu


Ces futurs professeurs devront plus tard enseigner les éléments fondamentaux de la culture kanak (EFCK). D’où la nécessité de ce genre d’immersion, à défaut d’une immersion en tribu. Le projet n’a pu se faire pour des raisons financières. Durant leur visite au centre Tjibaou, les futurs enseignants ont pu découvrir, par les récits de leur guide, le chemin de Téâ Kanaké, le premier homme selon la légende kanak. Né d'une dent de lune posée sur un rocher, il rejoint plus tard le monde des esprits.
 

J'ai beaucoup apprécié la visite du chemin kanak. Le fait d'avoir les apports du guide était génial. Il nous a notamment expliqué les fonctions de certaines plantes, tout cela rythmé au gré des différentes étapes de la vie de Téâ Kanaké.
- Nina Soler, professeur des écoles en stage à l’Espé


Enseignement des éléments fondamentaux de la culture kanak

Ce petit détour au centre culturel Tjibaou fait partie intégrante de leur cours intitulé «l’école dans son environnement». Cours dispensé par le professeur Wayuone Eddie Wadrawane, également présent lors de la visite. Il leur enseigne entre autres les éléments fondamentaux de la culture kanak. Les connaissances acquises leur seront utiles pour enseigner les EFCK à leurs élèves. Selon les nouveaux programmes de 2019, cette matière doit être enseignée 30 minutes par semaine. 
 

À nous maintenant de nous imprégner de toutes ces connaissances, de façon à pouvoir les transmettre à nos futurs élèves et les intégrer pleinement à cette transmission. Élève d’origine mélanésienne ou non, il faut les rendre curieux et intéressés. Intéressés aussi bien par leur propre culture que par celle des autres. C’est là encore une richesse de la multi-culturalité de la Nouvelle-Calédonie, dont il faut se servir pour mettre en œuvre notre pratique enseignante.
- Lyvia Aïta, une autre enseignante stagiaire 

 

En poste l'an prochain 

Un avis partagé par ses camarades. Des connaissances que tous auront à cœur de transmettre à leurs élèves lorsqu'ils seront en poste, l'an prochain, dans l'une des 185 écoles publiques du pays.