L’association avait attaqué le projet de passerelle de la ville de Nouméa à Ouémo, dénonçant son impact sur l’environnement. Le tribunal administratif a finalement donné raison à la mairie.
Pas de commentaires, du côté de la mairie. Le projet initial est maintenu, d’autant que le tribunal administratif lui a donné raison vendredi.
Sur le papier, le tracé retenu pour cette deuxième passerelle traverse pourtant une zone plus grande de palétuviers. Un choix qui étonne Cyril Marchand, professeur de Sciences de la terre et de l’environnement à l’Université de Nouvelle-Calédonie et spécialiste des mangroves. « Le trajet sélectionné n’est pas le trajet le plus court. Et donc, à partir du moment où il y a une alternative, on voit difficilement l’intérêt de détruire ces palétuviers. La spécificité de Ouémo, c’est que c’est un fond de baie assez enfermé, donc les échanges avec le lagon sont limités. »
C’est une mangrove qui est sensible. Et les arbres qui vont être rasés sont une espèce hybride, qui ne se reproduit pas par elle-même.
Cyril Marchand, spécialiste des mangroves à l'UNC
SOS mangroves n’a pas dit son dernier mot. L'association compte poursuivre son combat, toujours sur le terrain judiciaire.