Mercredi 9 décembre 2020, à Païta. Au plus fort des tensions liées à la cession de l’usine du Sud, deux hommes participant aux contre-blocages routiers sont pris en photo. Ils portent des armes à feu. Or, ce jour-là, un arrêté du haut-commissariat interdit le port et le transport d’arme à feu, d’arme blanche et de matraque. Jugés au tribunal de Nouméa ce lundi 5 juillet, l’un et l’autre ont reconnu les faits. Ils ont plaidé coupable devant le procureur et le juge. Le plus âgé des deux, policier à la retraite, regrette son comportement.
"Une peine triple"
Le procureur a proposé une peine triple, explique son avocat, Maître Olivier Mazzoli : "D’un premier côté, une peine de jours-amende - c’est une amende de 70 000 F qui se convertira, si elle n’est pas payée, en 70 jours de prison. Ainsi que deux peines complémentaires : d’une part, la confiscation de l’arme et des munitions, et d’autre part, l’interdiction provisoire, pendant trois ans, de détenir une arme."
Batte de base-ball
Le plus jeune détenait une batte de base-ball, ce 9 décembre. Il ne souhaite pas s’exprimer. Me Céline Joannopoulos indique que son client, très largement stigmatisé sur les réseaux sociaux, souhaite passer à autre chose. L'avocate précise qu’il ne possède aucune arme à feu, la photo a été prise au moment où il déplaçait une arme qui ne lui appartenait pas. Le jeune homme a écopé d’une peine de soixante "jours-amende" et d’une interdiction de port d’arme.
Ecoutez le compte-rendu de Nadine Goapana :
Armés sur les contre-barrages de Païta